Foire & Salon

ARTS PREMIERS

Paris Tribal fête ses 10 ans

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 19 avril 2023 - 476 mots

PARIS

La manifestation germanopratine consacrée aux arts premiers s’est étoffée jusqu’à dépasser cette année la quarantaine d’exposants.

Affiche de l'édition 2023 de Paris Tribal. Courtesy Paris Tribal
Affiche de l'édition 2023 de Paris Tribal.
Courtesy Paris Tribal

Paris. Dix ans déjà que le salon en galeries « Paris Tribal » se tient régulièrement au mois d’avril dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. L’an passé, il avait eu lieu un peu plus tôt, en mars, mais il avait déjà commencé à grossir par rapport à la période pré-pandémie, notamment grâce à l’intégration de marchands de province, lesquels d’ailleurs reviennent tous cette année, à l’instar de Jérôme Caubel (L’isle sur la Sorgue) ou Bruce Floch (Annecy). Aussi, ils sont aujourd’hui 42, un chiffre record, venant de Paris et des quatre coins de la France mais également d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne, de Finlande et du Japon.

Quatre galeries participent pour la première fois à la manifestation : Grégory Chesne (Lyon), Kiyama (Paris), Christophe Rolley (Paris) et Zubek (Düsseldorf, Allemagne). « L’événement est désormais bien inscrit dans le panorama. C’est une formule qui fonctionne. Ce n’est pas tant une volonté effrénée de grandir pour grandir, mais Paris Tribal répond à un impératif à la fois d’agenda et de localisation », explique Julien Flak, le nouveau président de la manifestation. Ajoutant : « Nous n’avons pas les mêmes prétentions que le Parcours des mondes, qui est un événement de renommée internationale, en septembre. Nous sommes un événement organisé par les marchands pour les marchands, six mois avant. C’est une manière d’occuper le terrain de manière intelligente au printemps, quand peu de chose se passe dans notre domaine, et de conforter la place de Paris sur l’échiquier international. »

Parmi la dizaine d’expositions thématiques programmées : « Teke » à la galerie Judith Schoffel de Fabry ; « Bambara Dogon Sénoufo » à la Galerie Granier ; « Kriss Handles from Java » à la galerie Cédric Le Dauphin, à l’occasion de la sortie de son livre qui recense tous les types de poignées de kriss de l’île de Java en Indonésie. Pablo Touchaleaume, lui, présente une vingtaine de cimiers Ekoï du Nigeria (prix entre 1 000 et 15 000 €), quand la galerie Voyageurs & Curieux (Jean-Édouard Carlier) consacre l’une de ses deux expositions à la sculpture des artistes du fleuve Sépik en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le visiteur peut également se rendre chez Charles-Wesley Hourdé pour y découvrir « Moros y Cristianos », importante sélection de masques guatémaltèques patiemment rassemblés depuis plus de dix ans. « Ces masques constituent un rare témoignage du syncrétisme ayant opéré en Amérique centrale, combinant l’iconographie des anciennes cultures pré-hispaniques à celle des conquérants espagnols », explique le marchand (prix entre 2 000 et 20 000 €).

Pour fêter dignement cet anniversaire, une exposition collective intitulée « Heritage » ouvrira au Crous de Paris le 14 avril. Des chefs-d’œuvre de la peinture du XXe siècle (Miró, Calder, Le Corbusier…) prêtés par des marchands du quartier sont confrontés à des pièces iconiques d’art tribal ayant appartenu à de grands artistes de ce même siècle tels que Picasso, Dalí, Vlaminck ou encore Breton.

Paris Tribal,
du 18 au 22 avril, quartier Saint-Germain-des-Prés, Paris, www.paristribal.com

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°609 du 14 avril 2023, avec le titre suivant : Paris Tribal fête ses 10 ans

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