Foire & Salon

ARTS PREMIERS

Paris Tribal étoffe son offre

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 2 mars 2022 - 508 mots

PARIS

La manifestation chez les marchands d’arts premiers revient pour une 9e édition avec un peu plus d’antiquaires étrangers.

Paris. Créé il y a maintenant neuf ans par une poignée de marchands du quartier de Saint-Germain-des-Prés, le Salon consacré aux arts premiers est désormais bien ancré dans le calendrier des manifestations parisiennes. Il revient cette année, du 9 au 13 mars – un peu plus tôt que d’ordinaire puisqu’il se tenait auparavant en avril.

Même s’il a souffert comme tous les autres des aléas de la crise sanitaire – l’an passé, il s’était tenu en juin avec un nombre restreint d’exposants tandis qu’en novembre 2020, une version intégralement numérique avait été mise en place –, l’événement tient. Mieux, il accueille cette année trente-cinq exposants, un nombre qui n’a jamais été aussi élevé. « La nature de notre événement qui ne dépend pas de la location d’un lieu, nous a permis d’essayer de nous réunir malgré les préconisations sanitaires restrictives. Aussi, dès notre décision prise, les candidatures ont abondé de toutes parts. Autant d’engouement montre que Paris reste la capitale de l’art tribal et notre rendez-vous un instant marquant de l’année », souligne Cédric Le Dauphin, aux commandes de l’organisation.

Si les éditions passées étaient très franco-françaises – voire exclusivement composées de marchands parisiens –, cette année, plusieurs étrangers sont venus à Paris, comme Bernard de Grunne et Martin Doustar – portant le nombre d’exposants belges à cinq. Deux espagnoles sont également présentes, les galeries Montagut et David Serra. En revanche, point d’Américains sur la liste. Il faudra sans doute attendre le « Parcours des mondes » en septembre prochain pour compter sur leur présence. Notons, à côté des vingt-trois marchands parisiens – des fidèles de la première heure –, l’arrivée en force des marchands de province, venus de Bretagne (Granier Ancient), du sud (Olivier Laroque, Franck Marcelin et Jérôme Caubel) et de l’est de la France comme Bruno Frey (Arnay-le-Duc) et Bruce Floch (Annecy).

Des prix à plusieurs dizaines de milliers d’euros

Pour l’occasion, une dizaine d’expositions thématiques ont été préparées. C’est le cas notamment de la galerie Abla & Alain Lecomte qui présente « La griffe et la dent », mettant en scène des représentations d’animaux, tels les singes Gbékré Baoulé de Côte d’Ivoire, des lions, notamment un rare tabouret Fon, animal totem du roi Glélé de l’ancien royaume du Dahomey ou encore des antilopes Tywara des Bambaras. Julien Flak montre une collection de poupées Katchina Katsina, des tribus amérindiennes Hopi (Arizona, voir ill.) et Zuni (Nouveau-Mexique), pour des prix s’échelonnant entre 1 500 et 35 000 euros. À la galerie Entwistle, « Sur la piste des éléphants », présente une sélection d’appuis-nuque datés depuis l’Égypte ancienne jusqu’au début du XXe siècle, dont un appui-tête Twa, peuple Kuba (République démocratique du Congo), pour un prix affiché à plusieurs dizaines de milliers d’euros. La galerie Cédric Le Dauphin expose une sélection de masques japonais du théâtre Nô tandis que le galeriste belge Adrian Schlag présente un ensemble de masques de la civilisation We (Côte d’Ivoire) et que Jean-Baptiste Bacquart montre des serrures africaines issues d’une collection particulière.

Paris Tribal,
du 9 au 13 mars, quartier Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°584 du 4 mars 2022, avec le titre suivant : Paris Tribal étoffe son offre

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