Foire & Salon

SALON D’ART CONTEMPORAIN

Galeristes, fin du premier chapitre

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 29 novembre 2018 - 492 mots

PARIS

Pour sa 3e édition, le salon a conservé sa formule intimiste. En 2019, Galeristes devrait s’internationaliser et caler ses dates sur celles de la Fiac.

Stéphane Corréard
Stéphane Corréard, fondateur du salon GALERISTES
© Photo Fabrice Gousset

Paris. Galeristes ne ressemble en rien à la Fiac (Foire internationale d’art contemporain) qui vient de fermer ses portes à Paris. Installée dans le Marais au Carreau du Temple, un lieu plus intime que le Grand Palais, elle compte six fois moins d’exposants (29 contre 193), et très peu de marchands étrangers, moins de trois. Ces derniers entretiennent cependant « un lien très fort avec la France, souligne son directeur, Stéphane Corréard, ainsi Common Room en Pologne dirigé par la Franco-Polonaise Klaudia Podsiadło, ou la galerie Analix Forever de Genève qui organise des événements dans l’Hexagone ».

L’idée de la foire est née d’une conversation avec le collectionneur [fondateur de La Maison rouge] Antoine de Galbert : « Je lui ai montré la liste des 80 galeries de Galeries mode d’emploi (devenu “MAP”), en lui demandant dans combien d’entre elles il ne s’était jamais rendu. Il m’a répondu la moitié, explique Stéphane Corréard. Des galeries vont à Mexico ou à Istanbul faire des foires pour trouver un nouveau public, alors que ce nouveau public est là, à moins de cinq minutes en métro. »

Deux galeries numériques

Cette année, 13 enseignes font leur entrée, en particulier de jeunes galeries pour lesquelles c’est la première foire. Parmi ces nouveaux visages, la Galerie Bessières, qui a ouvert en janvier à Chatou (Yvelines,) viendra « se présenter au public parisien » en montrant un mélange de jeunes créateurs français et d’artistes étrangers établis (Octave Marsal, Stephen Ormandy et Serge Najjar). Deux galeries numériques seront présentes ; Hors-Cadre, lancée en février, qui s’attelle à représenter uniquement des artistes qui exercent en France, et la Galerie OSP, fondée au printemps, qui propose exclusivement des œuvres sur papier.

Du côté des marchands bien installés dans le paysage, Semiose, fidèle de la première heure, présentera un panel d’artistes de sa galerie (Roman Cieslewicz, Guillaume Dégé ou Documentation Céline Duval) dans un décor de réserves quelque peu post-punk, où les étagères déborderont de cartons qui renfermeront les œuvres. Pour son directeur, Benoît Porcher, « montrer notre attachement à cette scène qui fait l’art en France, c’est primordial. Nous avons beaucoup de collectionneurs en France – et certains ne se rendent pas dans toutes les grandes foires internationales. Après la Fiac, c’est bien d’avoir ce moment plus intime ». On note le retour de Magnin-A et du spécialiste de l’art brut Christian Berst.

Après avoir expérimenté une contre-programmation, six semaines après la Fiac, Stéphane Corréard s’est rendu compte qu’il était préférable que son salon se tienne pendant la Fiac. Profitant de l’échec de la YIA Art Fair, il va pouvoir récupérer l’an prochain le Carreau du Temple. Il devrait aussi s’internationaliser. Les plus jeunes galeries y trouveront probablement leur compte, mais les plus établies, à l’instar de la Galerie Loevenbruck ou de Semiose qui participent à la Fiac, devront sans doute renoncer à Galeristes.

Galeristes,
du 30 novembre au 2 décembre, Carreau du Temple, 2, rue Perrée, 75003 Paris, galeristes.fr

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°511 du 16 novembre 2018, avec le titre suivant : Galeristes, fin du premier chapitre

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