Ventes aux enchères

Des objets précolombiens vendus aux enchères à Paris, malgré la fronde d'un institut mexicain 

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 10 février 2021 - 293 mots

Une trentaine d'objets précolombiens ont été adjugés aux enchères un peu plus de 2,5 millions d'euros, mardi à Paris, lors d'une vente organisée par la maison Christie's et contestée par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (Inah) du Mexique.

Masque Teotihuacan, c. 450-650 ap. J.-C., estimé entre 350 000 et 500 000 euros. © Christie's Images Ltd
Masque Teotihuacan, c. 450-650 ap. J.-C., estimé entre 350 000 et 500 000 euros.
© Christie's Images Ltd

Selon cet organisme mexicain qui a demandé à la justice du pays de lancer une action en France, ces pièces des cultures notamment aztèque et maya, « sont la propriété de la nation, inaliénables, imprescriptibles et inaccessibles ». Par ailleurs, un masque de la civilisation de Teotihuacàn (450-650 après JC), adjugé mardi à 437 500 euros, ne serait « pas de fabrication ancienne », a ajouté le directeur de l'institut mexicain quelques jours avant la vente.

Selon Christie's Paris, « les objets vendus ont été proposés dans le cadre d'un processus de vente publique transparent et conforme à la loi ». « Nous prenons très au sérieux les questions relatives à la provenance des biens culturels. Il existe un marché légitime pour l'art précolombien, dans lequel nous jouons un rôle depuis plusieurs années », a ajouté mardi la maison de ventes dans un communiqué, soulignant qu'elle travaille en étroite collaboration avec l'Office français de lutte contre le trafic des biens culturels et le Conseil des Ventes Volontaires.

Christie's assure « n'avoir reçu aucune preuve qui permettrait de contester la légalité de la vente, ajoutant qu'aucune action judiciaire n'a été lancée en France concernant ces objets ». Depuis quelques années, le Mexique a entrepris de récupérer le patrimoine historique trouvé dans des collections privées du monde entier, mais il a rencontré des difficultés pour récupérer les pièces en France en raison de sa législation. En 2019, le Mexique a demandé, en vain, l'annulation d'une vente aux enchères d'art précolombien organisée par la maison française Millon.

Cet article a été publié par l'AFP le 9 février 2021.

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