Foire & Salon

Art Paris démarre en douceur

Par Anne-Cécile Sanchez · lejournaldesarts.fr

Le 10 septembre 2020 - 599 mots

PARIS

Plusieurs galeries se disaient satisfaites de leur première journée, quand d’autres n’avaient pas encore fait de ventes. 

Art Paris lors du vernissage professionnel le 9 septembre 2020 © Photo LudoSane / Le Journal des Arts
Vernissage professionnel de la foire Art Paris au Grand Palais, le 9 septembre 2020.
© Photo LudoSane / Le Journal des Arts

Sur Art Paris, il était beaucoup question de la Fiac … dont on attendait toujours, en ce mercredi après-midi, de savoir si elle aurait lieu. Dans la perspective, qu’ils estimaient probable, de son annulation, de nombreux galeristes se félicitaient d’être présents sur la première foire à se tenir en Europe depuis le début de la pandémie. 

Le grand diptyque d’Abdelkader Benchamma (Engramme, (Visions), 2019) avait été vendu dès les premières heures sur le stand de la galerie Templon au prix de 40 000 euros, de même que deux sculptures de Prune Nourry (40 000 euros pièce), une toile de Jean-Michel Alberolla (60 000 euros) et une œuvre d’Ivan Navarro. Chez Nathalie Obadia, quelques ventes également en ce premier jour, dont deux pièces de Guillaume Bresson et des photographies de Valérie Belin. 

Nouveau venu sur la foire, qu’il a ralliée dans les toutes dernières semaines, Emmanuel Perrotin se disait très satisfait suite à plusieurs ventes importantes : des sculptures et dessins de Klara Kristalova, une grande composition de Josh Sperling (Untitled, 2020) ; une sculpture de Daniel Arsham, une autre de Jean-Michel Othoniel, une peinture d’Izumi Kato, une photo de JR (vendue entre 40 000 et 50 000 euros) … et « plusieurs réservations ». Emmanuel Perrotin regrettait toutefois « l’absence d’un velum protecteur sur son stand, car nous ne pensions pas qu’il ferait aussi chaud ». On ne peut pas tout prévoir. 

Art Paris - ArtParis 2020 galerie perrotin
Le stand de la galerie Perrotin à Art Paris 2020
© Photo LudoSane / Le Journal des Arts

Dans les travées plus éloignées, la galerie Géraldine Zberro, avec un solo show d’Atlas, « le Vasarely du XXIe siècle », se disait également agréablement surprise de ses bons résultats. Présente pour la première fois, la galerie de la rue Jean Mermoz rêvait d’être au Grand Palais et voyait dans cette occasion de dernière minute une opportunité aussi fortuite que providentielle. « Nous avons vendu plusieurs pièces, de 3 000 à 30 000 euros, aussi bien à des amateurs d’art cinétique qu’à des collectionneurs d’art contemporain et de street art ». Appréciation positive également à la galerie Pauline Pavec, jeune enseigne ayant bénéficié d’un tarif préférentiel pour la location de son stand, et qui avait vendu plusieurs dessins de Prévert, une toile de Mathilde Denize et une autre d’Adam Bogey. 

Le stand de la galerie Zberro à Art Paris 2020 © Photo LudoSane / Le Journal des Arts
Le stand de la galerie Zberro à Art Paris 2020
© Photo LudoSane / Le Journal des Arts

Plus réservées, des galeries comme Jeanne Bucher Jaegger ou Claire Gastaud, venue de Clermont-Ferrand, se disaient néanmoins « très contentes d’être là, de revoir des collectionneurs, des responsables d’institutions, de fondations ». « Art Paris est la seule foire où nous nous permettons des groups shows », précisait Claire Gastaud, qui présentait entre autres des peintures au rendu mat de Jean-Charles Eustache, bientôt exposé au Frac Auvergne. Un de ses petits formats venait tout juste d’intégrer « une jolie collection privée »

Le stand de la galerie Claire Gastaud à Art Paris 2020 © Photo LudoSane / Le Journal des Arts
Le stand de la galerie Claire Gastaud à Art Paris 2020
© Photo LudoSane / Le Journal des Arts

« Nous voyons un intérêt pour le travail de Sarah Trouche, mais pour l’instant nous n’avons concrétisé aucune vente », affirmait pour sa part la galerie Marguerite Milin tout en débouchant néanmoins une bouteille de champagne. Même expectative à la galerie Binôme, qui présentait plusieurs grandes tapisseries phosphorescentes de Laurence Aëgerter, artiste pourtant signalée par le parcours « Regard sur un scène française », et à laquelle le Petit Palais consacrera une exposition à partir du 6 octobre. 

On pensait Yvon Lambert fatigué du circuit des foires. Le marchand, qui a fermé sa galerie parisienne fin 2014 – mais organise ponctuellement des expositions dans l’espace de sa librairie – semblait au contraire ravi d’être là, après une expérience concluante sur le salon Galeristes l’an dernier. Sur son stand, plusieurs toiles récentes de Nathalie du Pasquier, des dessins d’Adel Abdessemed, et, placé au milieu, un de ses derniers coups de cœur, une sculpture de 2019 de Quentin Lefranc Au centre : rien !
 

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