Biennale

15 artistes de la scène française à la Biennale de Lyon

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 26 septembre 2019 - 1174 mots

LYON

Jean-Marie Appriou

Né en 1986 à Brest,vit et travaille à Paris
Première exposition personnelle au Palais de Tokyo en 2014, inauguration du programme « Open Space » de la Fondation Louis Vuitton avec une sculpture monumentale en aluminium, Lips and Ears (2018), ce sculpteur qui maîtrise les savoir-faire pour mieux les détourner s’impose comme une figure montante de la scène française.

Bianca Bondi

Née en 1986 à Johannesburg (Afrique du Sud), vit et travaille à Paris
On a pu la voir à Art Cologne en 2018 ou cet été à la VNH Gallery, à Paris : il entre un peu de sorcellerie dans le travail de Bianca Bondi, qui aime soumettre ses dispositifs (compositions, tableaux, ex-voto…) à de lents processus d’érosion chimique modifiant leurs couleurs et leurs formes. Dans sa démarche, soumise à des protocoles ritualisés, ce qui est visible compte autant que ce qui ne l’est pas.

Stéphane Calais

Né en 1967 à Arras, vit et travaille à Paris
Peinture, muraux, collages… avec le dessin pour dénominateur commun, l’œuvre de Stéphane Calais prend la forme d’une exploration irréductible à une esthétique. Enseignant à la Rijksakademie d’Amsterdam, il a très tôt réalisé des commandes privées (Jack et le haricot magique, Caisse des dépôts et consignations) tout en faisant des apparitions remarquées dans les institutions, comme en 2016 au Palais de Tokyo avec deux œuvres in situ.

Gaëlle Choisne

Née en 1985 à Cherbourg, vit et travaille à Paris
Gaëlle Choisne a obtenu son DNSEP aux beaux-arts de Lyon en 2013. Elle a depuis pris part à de nombreuses expositions collectives avec ses installations sculpturales, souvent conçues à partir de composants instables, où l’image et sa matérialisation tiennent une place importante. Ses thèmes de prédilection ont trait à l’histoire coloniale, en lien avec celle d’Haïti, dont elle est originaire par sa mère.

Morgan Courtois

Né en 1988 à Abbeville, vit et travaille à Paris
Représenté par la Galerie Balice Hartling, qui a montré son travail sur Liste, à la foire de Bâle, en 2015, deux ans après sa participation au Salon de Montrouge, Morgan Courtois s’intéresse à la matière et au vivant. En 2018, il a signé sa première exposition personnelle au centre d’art Passerelle à Brest, mélangeant sculptures et œuvres olfactives.

Daniel Dewar & Grégory Gicquel

Né en 1976 à Forest of Dean (Angleterre), vit et travaille à Bruxelles ; né en 1975 à Saint-Brieuc, vit et travaille à Plévenon (France)
Représentés par la Galerie Loevenbruck, Daniel Dewar et Grégory Gicquel travaillent en tandem depuis 2000, privilégiant un rapport direct avec les matériaux et techniques dans une réappropriation du fait main qui les contraint à se former en amateurs. Leur œuvre est sous-tendue par une dimension critique absurde allant jusqu’au grotesque.

Jenny Feal

Née en 1991 à La Havane (Cuba), vit et travaille à Lyon
Une récente exposition de Jenny Feal à la Galerie Dohyang Lee, à Paris, mettait en évidence sa prédilection pour le thème de l’eau et pour la matière argileuse, ainsi que pour les relations qui existent entre elles. Entre biographie et fiction, écoulement et confinement insulaire, ses récits passent par un vocabulaire formel dépouillé dont émane un sentiment de dénuement ainsi qu’une certaine sensualité.

Léonard Martin

Né en 1991 à Paris, vit et travaille à Paris
Distingué par le prix Révélation ADAGP 2017 Art numérique – Art vidéo, ce diplômé des Beaux-Arts de Paris et du Fresnoy vient de terminer son année de pensionnaire à la Villa Médicis. Citant volontiers ses sources littéraires (Joyce, Faulkner…), Léonard Martin travaille l’image fixe et animée, dans un aller-retour constant entre film et peinture, décor et mouvement, érudition et arts populaires.

Abraham Poincheval

Né en 1972 à Alençon,vit et travaille à Marseille
En solo depuis que son binôme avec Laurent Tixador a explosé, Abraham Poincheval est un artiste de la performance. Enfermé plusieurs jours dans un ours naturalisé du Musée de la chasse en 2014 ou dans un rocher pour son exposition personnelle au Palais de Tokyo en 2017, il a fait du confinement sa marque de fabrique. Ses sculptures habitables témoignent de ses voyages intérieurs et d’une expérience tangible du temps.

Philippe Quesne

Né en 1970 aux Lilas,vit et travaille à Paris
Le metteur en scène et plasticien a annoncé cet été qu’il quittera la direction du théâtre des Amandiers dès la fin de son deuxième mandat, en 2020. À la Quadriennale de Prague 2019, qui réunit les décorateurs et scénographes du monde entier et où il représentait la France, Philippe Quesne a remporté le prix du meilleur pavillon. Décor de fin du monde, sa proposition « Microcosm » traduisait les préoccupations environnementales au cœur de son travail.

Marie Reinert

Née en 1971 à Fécamp,vit et travaille à Berlin
Marie Reinert aurait pu être reporter, elle a choisi d’être artiste. Passionnée par les systèmes fermés (navires marchands, port pétrolier, banque…), c’est sous la forme d’installations, de vidéos, de dessins et de performances qu’elle rend compte des informations qu’elle collecte, avec une attention particulière au corps et à son conditionnement. Exposée par le Frac PACA en 2014, la vidéaste et plasticienne est assez rare en France.

Aguirre Schwarz

Né en 1977 à Saverne,vit et travaille à Paris
Actif de New York à Hong Kong en passant par Berlin, cette figure historique du street art a renoncé en 2009 à l’anonymat et à son pseudonyme – ZEVS, du nom du RER qui manqua l’écraser. Dès 2005, la silhouette d’égérie qu’il découpe à même une affiche publicitaire pour la « kidnapper visuellement » est exposée au Palais de Tokyo. Désormais en galerie, Aguirre Schwarz poursuit depuis 2006 son projet « Liquidated Logos » reprenant des logos de marques à la façon de motifs ruisselants.

Stéphane Thidet

Né en 1974 à Paris, vit et travaille à Paris
Stéphane Thidet est représenté par la Galerie Aline Vidal, et ses œuvres apparaissent dans de nombreuses collections publiques et privées. Parmi ses installations emblématiques, Le Refuge, exposé en 2014 au Palais de Tokyo, figurait une cabane en bois rendue hostile par la pluie diluvienne s’y déversant. La notion d’instabilité est récurrente dans son travail qui procède par de discrets effets de distorsion.

Mengzhi Zheng

Né en 1983 à Ruian (Chine),vit et travaille à Lyon
Une installation pérenne de Mengzhi Zheng est depuis peu visible à Lyon : Inarchitectures,œuvre in situ créée pour le toit-terrasse du parking Les Halles. À la façon de « maquettes abandonnées », ses constructions fragiles en tasseaux de bois, cagettes ou morceaux de papier oscillent entre le geste artistique et l’urgence de l’abri improvisé. Elles n’ont pas d’autre fonction que de souligner que « l’espace n’existe que par les gestes qui le construisent ».

Victor Yudaev

Né en 1984 à Moscou (Russie),vit et travaille à Marseille
Diplômé de l’Académie royale des beaux-arts de La Haye et des beaux-arts de Lyon (2015), Victor Yudaev a participé à la biennale dès 2017. Il est sélectionné l’année suivante par l’artiste Neïl Beloufa pour le 20e prix de la Fondation Ricard. Dans son œuvre, les idées se mélangent aux objets et aux sculptures, orchestrés par des logiques spatiales à l’intérieur desquelles se donnent à lire des phrases qui leur confèrent un sens.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°727 du 1 octobre 2019, avec le titre suivant : 15 artistes de la scène française à la Biennale de Lyon

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