Centre d'art

Le CAPC de Bordeaux obtient le label Centre d’art contemporain d’intérêt national

Par Charles Roumégou · lejournaldesarts.fr

Le 2 février 2021 - 393 mots

BORDEAUX

C’est la première fois qu’un musée obtient ce label en principe destiné à des lieux d’exposition d’art sans collection.

Le CAPC - musée d'art contemporain de Bordeaux. © Captaintapas, 2012, CC BY-SA 3.0
Le CAPC - musée d'art contemporain de Bordeaux.
© Captaintapas, 2012

Le ministère de la Culture a attribué au CAPC - Musée d’art contemporain de Bordeaux, le label « Centre d’art contemporain d’intérêt national » (CACIN) le 19 janvier 2021. Nommée à la direction de l’institution en septembre 2019 après le licenciement controversé de Maria Inès Rodriguez, Sandra Patron avait sollicité le label quelques mois après son arrivée.

L’institution bordelaise devient désormais le trente-et-unième « Centre d’art contemporain d’intérêt national », le quatrième de la région Nouvelle-Aquitaine mais surtout, le premier à bénéficier de la double labellisation CACIN et Musée de France au niveau national. 

Un statut singulier dans le paysage muséal français qui confirme la vocation double du lieu : d’une part, l’acquisition et la conservation d’œuvres, d’autre part, la création et l’expérimentation. Fondé en 1973 par Jean-Louis Froment dans un ancien entrepôt de denrées coloniales, le CAPC de Bordeaux devient officiellement Musée d’art contemporain en 1984, avant de bénéficier du label « Musée de France » sitôt la loi éponyme adoptée par le législateur le 4 janvier 2002. Le fonds du CAPC rassemble à lui seul 1 600 œuvres signées de 200 artistes tels que Sol LeWitt ou Daniel Buren.

Il ne sera pas difficile au CAPC de satisfaire aux obligations du cahier des charges fixées par l’arrêté du 5 mai 2017, après la consécration législative du label CACIN par la loi « Création et Patrimoine » de juillet 2016. Ce cahier assigne notamment aux bénéficiaires du label le soutien « à la création, à la production et à la diffusion des arts visuels contemporains ». Dans le cadre des actions entreprises, la « diversité » se doit ainsi d’être mise à l’honneur, aussi bien à travers les œuvres présentées que par le biais des artistes exposées, tout en respectant « les principes de parité ». Une « équité territoriale » est également attendue.

En contrepartie, le label garantit aux institutions un soutien financier de la part de l’État, dont la participation « doit tendre à un plancher annuel de 60 000 euros » comme le rapporte la circulaire du ministère de la Culture du 15 janvier 2018.

Attribué pour la première fois au centre d’art Passerelle à Brest (Finistère) en janvier 2018, le label compte dorénavant 31 bénéficiaires parmi lesquels le centre d’art de la Ferme du Buisson, situé à Noisiel (Seine-et-Marne), ou le centre d’art contemporain du Creux de l’enfer, situé à Thiers (Puy du Dôme).

Thématiques

Tous les articles dans Création

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque