Nomination

Sandra Patron va rejoindre le CAPC Bordeaux

Par Antonin Gratien · lejournaldesarts.fr

Le 23 juillet 2019 - 454 mots

BORDEAUX

L’actuelle directrice du Musée régional d’art contemporain de Sérignan pilotera l’institution à la rentrée prochaine.

Sandra Patron © Photo Steven Morlier
Sandra Patron
© Photo Steven Morlier, 2016

Depuis le licenciement controversé de Maria Inés Rodriguez en mars 2018, la direction du CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux était assurée par intérim. Au terme d’un long processus de sélection, Sandra Patron, 46 ans, a finalement été nommée par la mairie de Bordeaux à la tête du musée. Sa prise de fonction sera effective le 16 septembre 2019.

Diplômée de Science Po Grenoble, Sandra Patron a débuté sa carrière en 1998 aux commandes de l’association Triangle France abritée dans la Friche la Belle de Mai, espace culturel majeur et pluridisciplinaire à Marseille. Dans ce cadre, elle a développé un festival biannuel de performances ainsi que des résidences croisées et des expositions.

Après avoir passé 9 ans à ce poste, Sandra Patron a été nommée directrice du Parc Saint-Léger, un centre d’art contemporain basé à Pougues-les-Eaux dans la Bourgogne-Franche-Comté. En parallèle, entre 2010 et 2012, elle était vice-présidente de la d.c.a., l’association française de développement et de fédération des centres d’art contemporain.

En 2014, elle quittait le Parc Saint-Léger pour prendre la direction du Musée régional d’art contemporain de Sérignan (Mrac Occitanie) – poste qu’elle occupe encore. Sandra Patron y a notamment coordonné un projet d’extension inauguré en 2016, et rassemblé des mécènes pour enrichir les collections. 

Sandra Patron va rejoindre un lieu qui a beaucoup fait parler de lui. En 2000, l’exposition « Présumés Innocents. L’art contemporain et l’enfance » du CAPC Bordeaux avait suscité une violente bronca. L’association locale La Mouette avait poursuivi en justice ses organisateurs, dont Henry-Claude Cousseau, alors directeur de l’institution, en les accusant d’avoir présenté des œuvres à caractère « pédopornographique ».

Plus récemment, c’est le licenciement de Maria Inés Rodriguez qui a fait l’actualité. Directrice de l’établissement à partir de février 2014 puis reconduite en 2017, elle avait été révoquée par la mairie de Bordeaux au motif de problèmes managériaux, et de chute de la fréquentation. Une tribune signée par des personnalités du monde de l’art publiée dans Libération avait dénoncé une « éviction » injustifiée ainsi que des « pressions continues sur la direction du musée prise dans le corset de la régie municipale » se servant du CAPC comme une « vitrine » publicitaire.

Le centre d’arts plastiques contemporains (CAPC) a été créé en 1973 par Jean-Louis Froment dans un ancien entrepôt de denrées coloniales. Il devient le musée d’art contemporain de Bordeaux en 1984. Henry-Claude Cousseau prend la suite de Jean-Louis Froment en 1996. Maurice Fréchuret lui succède en 2002, puis Charlotte Laubard de 2006 à 2013. Depuis le départ houleux de Maria Inés Rodriguez, Claire Andries-Roussennac, directrice générale des affaires culturelles de la ville de Bordeaux, pilote le CAPC Bordeaux par intérim.

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