Art contemporain - Fondation

La Fondation Bustamante rejoint le tissu culturel arlésien

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 8 juillet 2025 - 395 mots

À Arles, Jean-Marc Bustamante installe sa fondation dans l’église Sainte-Croix pour exposer ses œuvres et transmettre son héritage.

Ancienne église Sainte-Croix à Arles. © Mbzt, CC BY 3.0
Ancienne église Sainte-Croix à Arles.
© Mbzt

La Ville d’Arles accueillera en juillet 2026 la Fondation Bustamante, annoncée il y a quelques jours par l’artiste. Après un premier projet envisagé à Toulouse – la « Villa du Ramier - Fondation Bustamante », lauréate en 2017 d’un concours avec l’architecte Dominique Perrault – Jean-Marc Bustamante a finalement retenu le site de l’église Sainte-Croix, au centre-ville d’Arles.

Le bâtiment, d’une surface de 650 m² sur trois niveaux, sera réaménagé par l’architecte Charles Zana, spécialiste d’édifices patrimoniaux. Les espaces accueilleront des expositions temporaires ainsi que les œuvres et archives de l’artiste. Un comité de six à sept personnalités du monde de l’art assistera Bustamante, qui supervisera la programmation. La fondation, financée par un conseil de famille, se veut autonome : ce collège gérera la collection et la diffusion de son œuvre.

Le projet comporte un volet pédagogique ; des conférences seront organisées par l’artiste et des intervenants invités. La fondation ambitionne aussi de soutenir artistes, commissaires, critiques et historiens, toutes générations confondues, sans modalités détaillées à ce stade.

Né en 1952 à Toulouse, Jean-Marc Bustamante étudie l’économie avant de travailler avec les photographes Denis Brihat puis William Klein. Dès 1978, sa série Tableaux – photographies couleur de grand format – rompt avec les usages de l’époque par sa radicalité. Dans les années 1980, il explore les rapports entre image, sculpture et peinture. De 1983 à 1987, il forme le duo Bazile-Bustamante avec le sculpteur Bernard Bazile, autour de la « réification de l’objet, en rupture avec une époque très conceptuelle ». Parallèlement à son parcours artistique, il a été directeur artistique du Printemps de Toulouse pendant trois ans, a enseigné à l’Académie des beaux-arts de Munich et dirigé l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (2015-2018).

La nouvelle fondation s’insère dans un tissu arlésien déjà dense. La Fondation Manuel Rivera-Ortiz, créée en 2010, soutient la photographie documentaire. Depuis 2014, la Fondation Vincent van Gogh Arles valorise l’héritage du peintre en collaboration avec des artistes contemporains. LUMA, lancée par la collectionneuse suisse Maja Hoffmann, occupe onze hectares d’anciens ateliers et comprend une tour de 56 m conçue par Frank Gehry. Enfin, la fondation Lee Ufan, installée en 2022 dans un hôtel particulier, constitue le second espace dédié à l’artiste coréen. Dans ce tissu nourri depuis les années 1970 par les Rencontres de la photographie, Arles s’impose comme une ville dynamique culturellement.

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