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Mo.Co : le changement dans la continuité

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 30 juin 2021 - 390 mots

MONTPELLIER

Numa Hambursin, qui prend ses fonctions le 1er juillet à la tête de l’établissement est décidé à imprimer sa marque.

Numa Hambursin. © Alois Aurelle / Fondation GGL
Numa Hambursin.
© Alois Aurelle / Fondation GGL

Montpellier. Le nouveau directeur de l’établissement public qui regroupe l’école d’art de Montpellier, un centre d’art (la Panacée) et un lieu d’exposition (l’Hôtel des collections), prend ses fonctions le 1er juillet pour un mandat de 3 ans. Les recours possibles pour son élection contestée devant le tribunal administratif vont prendre au moins un an. « Si recours il y a », nuance Maître Julie Marc, conseil du collectif d’étudiants emmenée par Marie Féménias, « car pour l’instant je n’ai reçu aucune instruction de mes clients, mais nous avons deux mois pour agir », ajoute-t-elle.

Numa Hambursin fait mine de balayer ces recours, préférant jouer l’apaisement et assumer – en partie – l’héritage de son prédécesseur Nicolas Bourriaud qu’il a rencontré la semaine dernière. « La programmation est maintenue jusqu’à l’été 2022 et je compte bien travailler en bonne intelligence avec les commissaires en place », explique celui qui a le soutien du nouveau maire.

Pour autant, il a été élu pour changer les choses. Exit le monopole des expositions de collections à l’Hôtel des collections – qui pourrait d’ailleurs reprendre son nom d’Hôtel Montcalm – au profit de monographies d’artistes tels que « Marlène Dumas, Néo Rauch ou Nicole Eiselman » . Le street art ? « Oui, bien sûr, je ne comprends pas le mépris de classe qu’ont certains à l’égard de cette forme d’art contemporain, mais je ne vais pas transformer Montcalm en musée d’art urbain. » On comprend, que le nouveau directeur est décidé à ouvrir plus largement la programmation au grand public, pointant une fréquentation décevante de l’Hôtel Montcalm depuis son inauguration en juin 2019. Il est vrai que les « gilets jaunes », la canicule et le Covid sont passés par là. Il a aussi comme mandat de réduire les coût de fonctionnement, de faire quelques économies et d’augmenter les recettes de mécénat et de privatisation des lieux « comme au Palais de Tokyo ».

L’ex-galeriste devenu directeur du Carré Saint-Anne à Montpellier, puis du pôle art moderne et contemporain de Cannes, est un peu moins disert sur l’école d’art de Montpellier, qui accueille 175 étudiants et était classée 16e sur 44 dans le palmarès du Journal des Arts en 2015. Il met surtout en avant les passerelles pédagogiques avec les expositions à la Panacée et à l’Hôtel Montcalm.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°570 du 25 juin 2021, avec le titre suivant : Mo.Co : le changement dans la continuité

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