Tirs groupés à la Tate Liverpool

Le Journal des Arts

Le 29 janvier 2008 - 244 mots

La Tate Liverpool présente la première exposition de Niki de Saint Phalle en Grande-Bretagne depuis la mort de l’artiste en 2002. Cette rétrospective comprend un peu plus de cent dix œuvres, principalement issues des collections des musées de Nice et de Hanovre.
Née en 1930, Niki de Saint Phalle vit une enfance perturbée par un père abusif. Elle trouve dans l’art, auquel elle se consacre à partir de 1953, un moyen d’échapper à de graves épisodes dépressifs. Ces premières toiles, dont certaines sont présentes dans l’exposition, sont marquées par cette dimension cathartique. Au début des années 1960, elle rejoint les Nouveaux Réalistes à l’invitation du théoricien du mouvement, Pierre Restany. Elle met alors au point ses Tirs auxquels la Tate Liverpool fait une large place. Tirant à la carabine sur des assemblages de poches de peinture emprisonnée dans des gangues de plâtre, elle en libère la couleur de façon aléatoire et invite parfois ses proches comme Robert Rauschenberg ou Jean Tinguely à participer à ses actions. Non dépourvus d’ironie à l’égard de l’Action Painting, ces Tirs amorcent également un détachement des thèmes tragiques qui l’avaient occupée jusqu’alors. Au milieu des années 1960 elle crée les Nanas, figures féminines aux courbes exubérantes qui feront sa renommée internationale et qu’elle continuera à mettre en scène jusqu’à sa mort. Cette facette de son œuvre est représentée à Liverpool par une importante section graphique.

- Niki de Saint Phalle, jusqu’au 5 mai, Tate Liverpool, Albert Dock, Liverpool, www.tate.org.uk/liverpool.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°274 du 1 février 2008, avec le titre suivant : Tirs groupés à la Tate Liverpool

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