Nomination - Patrimoine

Philippe Bélaval reste à la tête du Centre des Monuments Nationaux 

Par Lorraine Lebrun · lejournaldesarts.fr

Le 25 mai 2021 - 529 mots

PARIS

Emmanuel Macron a décidé de prolonger son troisième et dernier mandat de deux ans, au vu de son bilan et des chantiers en cours.

Philippe Bélaval. © Benjamin Gavaudo / CMN - 2018
Philippe Bélaval.
© Benjamin Gavaudo / CMN

Alors que la situation au Louvre reste incertaine avec l’intérim de Jean-Luc Martinez, charriant son lot de spéculations, et que de nombreuses nominations sont en attente (Versailles, Centre Pompidou) l’Elysée a pris tout le monde de court s’agissant du Centre des monuments nationaux (CMN).

Philippe Bélaval, dont le mandat à la présidence du CMN devait se terminer au mois de juin, est finalement prolongé de deux années supplémentaires. La décision, qui revient au Président de la République sur proposition du ministre de la Culture, a été annoncée au principal intéressé la semaine dernière et a été tenue confidentielle jusqu’à ce matin. Le décret devrait être publié dans les jours qui viennent. En interne, les équipes s’attendaient depuis plusieurs mois à un changement de direction – en témoignent les départs successifs et récents de la directrice générale, du directeur administratif et financier et de la directrice de la communication.

L’Elysée va utiliser une astuce technique pour prolonger son mandat. Contrairement à la plupart des autres opérateurs culturels où le mandat est de 5 ans, renouvelable deux fois par période de 3 ans (5+3+3 soit 11 ans), celui du CMN est de 3 ans renouvelable deux fois par période de 3 ans (3+3+3 soit 9 ans). La décision de le prolonger – avec un dernier mandat de 5 ans, lui permettant ainsi d’atteindre 11 ans à la tête du CMN – a été justifiée pour mettre fin à l’incertitude résultant de cette échéance, peu propice au bon fonctionnement du Centre. D’autant plus que celui-ci est actuellement engagé dans la création de la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, projet patrimonial phare de la présidence Macron. On peut supposer que l’Elysée n’a pas voulu compliquer la gestion de ce chantier titanesque de 185 millions d’euros, qui doit se terminer en mars 2022, avant les élections présidentielles.

« Je remercie le gouvernement et le président pour cette confiance renouvelée et je suis très fier de continuer mon action au service du patrimoine » a indiqué Philippe Bélaval au Journal des Arts

Né en 1955, ce haut fonctionnaire, énarque, passé par le Conseil d’Etat, devient directeur général du Patrimoine au ministère de la Culture en 2010. Il est nommé à la présidence du CMN en 2012, en remplacement d’Isabelle Lemesle, démissionnaire, où il parvient à apaiser à un contexte social alors délétère. Renouvelé en 2015 et en 2018, son bilan globalement positif – augmentation des capacités d’autofinancement et de la fréquentation – vaut au CMN de voir son périmètre s’étendre, récupérant par exemple la gestion du Fort de Brégançon en 2013 (*) ainsi que quelques chantiers d’importance, tels que l’Hôtel de la Marine (auquel le Louvre a renoncé) et Villers-Cotterêts.

NOTE du JOUrnaldesarts.fr - 25 mai 2021

(*) Lieu de villégiature traditionnel des présidents de la Ve République, le Fort de Brégançon est entré dans le giron du CMN en 2013 sur décision de François Hollande jusqu'en 2018, date à laquelle le monument est redevenu un lieu de vacances et de rencontres diplomatiques du président de la République." 

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