Royaume-Uni - Politique culturelle

RELATIONS FRANCO-BRITANNIQUES

À Londres, des célébrations des 120 ans de l’Entente cordiale « a minima »

La France et la Grande-Bretagne annoncent peu de festivités pour cet anniversaire. Ce dernier a-t-il encore un sens ?

Elèves préparant la visite du président français Lebrun pour l’inauguration du Lycée Français et de l’Institut français du Royaume-Uni en 1939, photographie colorisée. © Institut Français
Elèves préparant la visite du président français Lebrun pour l’inauguration du Lycée Français et de l’Institut français du Royaume-Uni en 1939, photographie colorisée.
© Institut Français

Londres (Grande-Bretagne). « Au fond, que voulons-nous faire de ces 120 ans d’Entente cordiale ? » Telle est la question posée par Hélène Duchêne, ambassadrice de France au Royaume-Uni, lors du lancement des célébrations de cet anniversaire fin janvier. Signé le 8 avril 1904, l’accord marque la fin d’une tradition séculaire d’antagonisme entre les deux pays.

À ce jour, la réponse de l’ambassade est assez vague, et la programmation reste frugale. L’essentiel des annonces a porté sur l’ouverture des candidatures pour le prix de l’Entente littéraire. Il permet d’attribuer deux récompenses de 8 000 euros à un texte publié en français traduit en anglais et vice-versa, à partager entre auteur et traducteur. Mais le lancement officiel de ce prix avait déjà été annoncé le 21 septembre dernier à l’occasion de la visite d’État du roi Charles III en France. L’idée était née lors du sommet franco-britannique de mars 2023.

L’Institut français en première ligne

Stéphane Foin, l’attaché culturel adjoint de l’ambassade, a annoncé en outre une exposition gratuite, bilingue, retraçant l’histoire de l’Entente cordiale au sein de l’Institut français. Réalisée grâce au partenariat des Archives nationales britanniques et des Archives diplomatiques françaises, cette exposition présentera des articles, des caricatures de presse ainsi que des objets reflétant la période de la Belle Époque. La visite porte sur les négociations qui ont abouti au succès diplomatique de l’Entente cordiale. Lors de l’inauguration, le 27 mars, les Archives nationales britanniques présenteront également des pièces inédites telles que les exemplaires britanniques des accords bilatéraux signés en 1904.

L’Institut français a aussi adapté sa programmation habituelle à cet anniversaire. Le cinéma Lumière de l’institut projettera des films soulignant le lien entre les deux pays dans le septième art. Organisée en février, la Nuit des idées, un événement annuel de débats, était aussi inspirée de ce thème.

Le reste du programme comprend un projet de promotion de l’apprentissage du français dans 40 écoles d’Angleterre, des rencontres entre étudiants français et britanniques à l’ambassade sur le thème des défis environnementaux, une commission conjointe pour identifier des projets de recherche ou encore un tournoi de football le 1er juin. Le 8 avril, le jour de l’anniversaire de l’Entente cordiale, le chef d’état-major de l’armée de terre, le général Pierre Schill, et son homologue britannique, le général Patrick Sanders, publieront une déclaration commune. L’ambassade précise toutefois que d’autres événements devraient être annoncés au cours de l’année. Ce ne sera pas superflu.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°628 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : À Londres, des célébrations des 120 ans de l’Entente cordiale « a minima »

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