L’exécutif doit arbitrer des nominations sensibles, alors que plusieurs directions majeures arrivent à échéance d’ici à décembre.

© Cyril Zannettacci
© Steve Murez
© Alexis Robardet
France. La disparition brutale de Sylvain Amic vient ajouter une nomination supplémentaire que l’exécutif va devoir prendre en compte dans un mouvement de chaises musicales toujours très scruté par le milieu et la presse. Et le possible changement de gouvernement qui pourrait voir le départ de Rachida Dati ne va pas faciliter la prise de décision. Malgré l’absence de conseiller culture à l’Élysée, Emmanuel Macron continue à rencontrer les candidats, ainsi récemment Anne-Solène Rolland pour la direction de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), alors que cette nomination relève d’un simple arrêté de la ministre.
Il faut reconnaître que le taux de vacance de postes a singulièrement baissé ces derniers temps. À ce jour, il n’y a qu’un poste non pourvu mais il est de taille : la présidence d’Universcience depuis l’éviction de Bruno Maquart en juin dernier. Les enjeux sont considérables et de nature à refroidir les meilleurs candidats : la rénovation titanesque de la Cité des sciences et de l’industrie et la cohabitation avec le Grand Palais-RMN.
Quatre mandats arrivent à échéance d’ici à la fin de l’année. Le renouvellement de Constance Rivière, en septembre, à la direction du Palais de la Porte-Dorée ne devrait pas trop poser de problèmes. La rénovation du parcours permanent a globalement été saluée par la critique, tandis que sa volonté de redorer le discours sur l’immigration, un sujet explosif, n’a pas été l’objet de polémique. La ministre y a même organisé ses vœux à la presse. En revanche au Musée Guimet, Yannick Lintz dont le premier mandat se termine en octobre, est toujours sous le feu des critiques pour sa complaisance supposée à l’égard de la Chine s’agissant de l’appellation Tibet dans les cartels. Mais son action volontariste à la tête du musée et le succès de plusieurs expositions sont de nature à la conforter.
Le mandat de Pierre-Olivier Costa à la direction du Mucem se termine en novembre. Le protégé de Brigitte Macron dont il fut le directeur de cabinet n’a pas trop de soucis à se faire. La situation de Béatrice Salmon au Centre national des arts plastiques (Cnap) est moins affirmée. Elle est éligible à un troisième mandat de trois ans, mais elle aura alors 67 ans au cours de ce dernier mandat. La ministre peut jouer la sécurité et la reconduire alors que l’institution doit déménager, mais elle peut aussi nommer une nouvelle tête pour bien marquer le rôle plus important qu’elle pourrait donner au CNAP à la suite du rapport Bethenod.
À noter que le gouvernement a publié un décret cet été, autorisant les présidents des conseils d’administration d’opérateurs culturels à exercer leurs fonctions jusqu’à la fin de leur mandat, même s’ils atteignent la limite d’âge qui leur est applicable. À noter enfin que Jean-François Hebert, le directeur général des Patrimoines et de l’Architecture, rue de Valois, va enfin prendre sa retraite en novembre, il aura alors 70 ans, ayant bénéficié de deux prolongations exceptionnelles « dans l’intérêt du service ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les nominations dans la culture en suspens et à venir
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°660 du 5 septembre 2025, avec le titre suivant : Les nominations dans la culture en suspens et à venir









