Nombreuses réactions après le décès de Sylvain Amic

France. Sitôt connu le décès de Sylvain Amic, dimanche 30 août, par un communiqué de Rachida Dati puis une dépêche AFP, les témoignages de condoléances ont été particulièrement nombreux. La ministre a tenu à souligner l’originalité de son parcours. : « Né le 26 avril 1967 à Dakar, Sylvain Amic se voua d’abord, dans les pas de ses parents, à l’enseignement. Instituteur et directeur d’une école française en Gambie, il démontra d’emblée sa soif d’élever et de former les esprits, à laquelle il répondit d’une nouvelle manière en devenant en 1997 conservateur général du patrimoine. »

Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse a rapidement exprimé sa tristesse, rappelant que « conservateur au Musée Fabre dans les années 2000, il a joué un rôle déterminant dans le projet de rénovation et d’extension de cette institution ». Suivi quelques heures après du maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol sur X (ex-Twitter) : « Choc et tristesse infinie d’apprendre le décès de mon ami Sylvain Amic. À la @MetropoleRouen il fut un Directeur @RMM_Rouen si inventif, toujours attentif à ce que la Culture reste accessible. »

Dans une déclaration faite à l’AFP, l’ancienne ministre de la Culture Rima Abdul Malak se remémore. : « J’avais repéré Sylvain Amic à Rouen, où il avait mené un travail extraordinaire à la tête des 11 musées de la métropole. Il avait accepté de tout quitter pour rejoindre mon cabinet, où il a été un formidable conseiller. » Et d’ajouter. : « Diriger le Musée d’Orsay était le rêve de sa vie. » C’est sa remplaçante qui a exaucé son vœu : « Frappée par son talent, par son humanité, par son contact attentif et chaleureux, j’avais proposé au président de la République de le nommer à la tête des musées d’Orsay et de l’Orangerie. »

Sébastien Lecornu, ministre des Armées mais aussi ancien président du conseil départemental de l’Eure signale sur X que Sylvain Amic était aussi vice-président du Musée Giverny et qu’« il œuvrait pour que le plus grand nombre puisse s’approprier notre culture et notre patrimoine ».

Tous les témoignages soulignent ses compétences professionnelles à l’instar de Jack Lang sur X. : « Je l’ai bien connu, apprécié et soutenu. Son intelligence et sa vaste culture forçaient l’admiration. Conservateur visionnaire, amoureux des artistes et passeur de beauté, il a marqué Montpellier, Rouen… » Camille Morineau se souvient combien « il a été essentiel pour la défense d’AWARE, ayant travaillé sur les artistes femmes à Rouen ».

Emmanuel Macron relève avec pertinence. : « Il ne verra pas le fruit de la saison artistique qui s’ouvre, et qui devait marquer les 40 ans de ce musée qu’il aimait tant, et pour lequel il avait déjà tant fait en plus d’un an. »