Espagne - Vol

Le dernier fragment d’une tapisserie volée il y a 42 ans vient d’être retrouvé

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 23 février 2022 - 324 mots

BURGOS / ESPAGNE

Un policier espagnol a découvert la pièce manquante lors de recherches universitaires portant sur les vols d’art.

Fragment de la tapisserie L'Apothéose des arts de Corneille Schutz. © Police nationale espagnole
Fragment de la tapisserie L'Apothéose des arts de Corneille Schutz.
© Police nationale espagnole

Le dernier fragment d’une tapisserie flamande du XVIIe siècle, volée il y a 42 ans, vient d’être retrouvé et remis à l’archevêché de Burgos, grâce au travail de l’inspecteur de police Ángel Alcaraz qui, lors de recherches universitaires portant sur les vols en art, a retrouvé la trace du morceau manquant. 

La tapisserie, intitulée L’Apothéose des Arts, a été réalisée par l’artiste flamand Corneille Schutz, un disciple de Rubens. Elle avait été volée à l’église de Santo Domingo de Castrojeriz (Burgos) en 1980 par Erik le Belge, un célèbre voleur ayant dérobé de nombreuses œuvres d’art sacré dans toute l’Europe. 

Cinq autres tapisseries, également réalisées par Corneille Schutz à Bruges, avaient aussi été dérobées par le voleur. Les six tapisseries faisaient partie d’une série consacrée aux arts libéraux, tels que la musique, l’astronomie, la philosophie ou la grammaire. 

Une enquête internationale menée par Interpol avait permis de récupérer les six tapisseries. Trois avaient été retrouvées en France, une quatrième en Belgique et les deux dernières à Barcelone, mais un fragment de 55 sur 65 cm, sur celle représentant l’ensemble des arts libéraux, avait été découpé dans son angle inférieur gauche. 

Erik le Belge, décédé en 2020 à Malaga (Espagne), était un marchand d’art, peintre et écrivain, qui dirigeait un groupe organisé de pillage d’œuvres d’art sacré. Il était parfois mandaté par des collectionneurs, ou bien agissait de sa propre initiative, selon ses possibilités de revente des œuvres sur le marché noir international. Il avait finalement été arrêté à Barcelone en 1982 et, suite à un accord passé avec les autorités espagnoles, en échange de sa liberté, avait consenti à aider à la récupération de 1 500 œuvres d’art.

Le policier Ángel Alcarez a contacté l’avocat du voleur qui avait collaboré avec les autorités lors de la restitution, et ensemble, ils sont parvenus à définir l’emplacement (non communiqué) de la pièce manquante. 

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