La France renforce sa présence culturelle en Arabie Saoudite

L’institution parisienne peine en effet à rassembler les financements nécessaires, pour une facture totale estimée à plus de 350 millions d’euros selon la Cour des comptes. Le Centre Pompidou est déjà présent en Arabie saoudite via un projet de musée d’art moderne à Al-Ula où il apporte son expertise. On ne connaît pas les contreparties demandées par l’Arabie saoudite en échange des 50 millions d’euros.

Cette annonce fait suite à la visite d’Emmanuel Macron dans le pays, au cours de laquelle plusieurs accords-cadres ont été signés. L’Arabie saoudite, qui va héberger l’Exposition universelle de 2030, souhaite développer son secteur touristique et culturel sur tout le territoire. Cinéma, archéologie, musées et ingénierie culturelle figurent dans ces accords censés dynamiser les projets de « Vision 2030 », le programme du prince héritier Mohammed Ben Salman. Mais entre les retards de construction de musées à Al-Ula et les annonces pessimistes sur le projet « Neom » et la ville futuriste The Line (démissions en série, expropriations foncières, décès d’ouvriers), les ambitions du prince ont été revues à la baisse.

De son côté, la France cherche à renforcer sa position de partenaire culturel en Arabie saoudite depuis la signature de l’accord sur le développement de la région d’Al-Ula en 2018. Malgré des retards, certains projets comme la Villa Hegra ont permis à la France d’avancer ses pions. Pour son programme de préfiguration, la résidence d’artistes accueille entre autres des danseurs de l’Opéra de Paris, une institution à forte visibilité prisée des Saoudiens. Côté opérateurs culturels, Manifesto a récemment annoncé plusieurs coproductions, dont des œuvres d’art monumental pour l’espace public à Riyad, ainsi qu’un projet de développement artistique dans la région de la mer Rouge. Les accords signés début décembre renforcent la coopération culturelle entre les deux pays avec pour horizon 2030.