Politique

L’« Alliance » de François Hollande se met en marche

Par Olympe Lemut · lejournaldesarts.fr

Le 15 janvier 2019 - 321 mots

GENÈVE / SUISSE

Voulue par l’ancien président, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit a choisi trois sites.

Le tombeau des Askia, à Gao au Mali
Le tombeau des Askia, à Gao au Mali
© Photo DNPC Mali

Après une phase de préfiguration, de levées de fonds et de renforcement de sa structure, l'Alliance basée à Genève et cofondée avec les Émirats Arabes Unis vient d’annoncer deux projets en Irak et un au Mali, ainsi qu'un appel à projet pour 2019...

Un secrétariat général a été créé à l'automne 2018, dirigé par le français Valéry Freland : cette instance où figure aussi France Desmarais permet à l'ALIPH de passer en phase opérationnelle. Trois premiers sites vont ainsi bénéficier de financement pour leur restauration. Le musée de Mossoul en Irak est le plus grand chantier : le musée sera réhabilité en collaboration avec le Musée du Louvre et la Smithsonian Institution, après évaluation des destructions et des pillages de l'Etat Islamique. L'autre projet irakien concerne le monastère syriaque de Mar Behnam, également pillé par l’E.I., et dont les travaux de restauration ont déjà débuté sous la houlette d'une ONG française (Fraternité en Irak). Enfin au Mali l'ALIPH va financer la restauration d'un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, le tombeau des Askia de Gao. Ce sont l'Unesco et les acteurs locaux qui superviseront les travaux.

Les trois projets récupèrent des fonds relativement modestes, de 250 000 à 500 000 dollars (204 000 à 408 000 euros) alors que l'ALIPH a déjà levé 60 millions de dollars sur les 77,5 promis par les États et donateurs privés (49 M sur 63,2 M euros). Valéry Freland indique que les montants dépensés augmenteront entre 2019 et 2021, puisque l'ALIPH lance un appel à projet international, appel dont les résultats seront dévoilés en juin. Avec des critères de sélection volontairement larges, priorité sera donnée aux projets élaborés collectivement. Le processus décisionnel restera simple puisque c'est le Conseil de fondation -le Board- qui décidera après recommandation d'un Comité d'experts internationaux, pour une mise en œuvre concrète par le Secrétariat. 

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