Musée

Un nouveau lieu pour le Musée de la Résistance à Auch

Par Louise Wagon · lejournaldesarts.fr

Le 5 juin 2023 - 325 mots

AUCH

Créé par d’anciens résistants en 1954, le musée a déménagé dans les locaux de la médiathèque.

Vue d'architecte du Musée de la Résistance à Auch. © Letellier Architectes
Vue d'architecte du Musée de la Résistance à Auch.
© Letellier Architectes

Le nouveau Musée de la Résistance et de la Déportation du Gers a été inauguré dans la ville d’Auch, le 27 mai ; une date qui a son importance puisqu’elle marque la journée nationale de la Résistance, ainsi que l’anniversaire de la première réunion clandestine du Conseil national de la résistance, présidée par Jean Moulin (1899-1943), en 1943. Le musée a été créé en 1954 par les résistants Louis Villanova, Marcel Daguzan et Louis Leroy et se trouvait à l’origine au sous-sol des Services techniques de la Ville, rue Pagodéoutès. 

Désormais situé au sous-sol de la médiathèque de Grand Auch Cœur de Gascogne, le musée offre cinq espaces thématiques sur la Résistance dans le Gers, la Déportation, la Shoah, la Libération et le contexte historique de l’époque dans le département, ainsi qu’une bibliothèque dotée d’un fonds documentaire en lien avec la Résistance

D’une superficie de 150 m², l’aménagement a été réalisé par l’agence toulousaine d’architectes Axel Letellier, avec un financement d’un million d’euros de l’Etat, la Région, la ville d’Auch, le département et l’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne.

Une présentation chronologique a été privilégiée, facilitant une déambulation libre entre les espaces à l’architecture rappelant l’intérieur des wagons. Des médiations numériques comme des vidéos et des audioguides sont utilisés pour contextualiser les faits et raconter de petites histoires locales de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, il est fait référence à des figures emblématiques de la Résistance locale, mais aussi aux 32 Justes du Gers qui ont pris le risque de cacher des Juifs persécutés pendant la guerre.

Avant l’inauguration du musée, un totem commémoratif a été dévoilé au 13, rue Lamartine, rappelant l’histoire de ces Résistants auscitains qui ont participé le 25 septembre 1943 à la première impression en France du Chant des Partisans, paru dans « Les Cahiers de Libération », et qui ont tous été déportés en raison de leurs activités.
 

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