Musée - Nomination

Un nouveau directeur général au Musée des beaux-arts de Montréal

Par Lorraine Lebrun · lejournaldesarts.fr

Le 19 octobre 2020 - 465 mots

MONTREAL / CANADA

Stéphane Aquin, qui connaît bien le musée, était auparavant au Smithsonian. Il succède à Nathalie Bondil.

Stéphane Aquin. © Jeff Elkins
Stéphane Aquin.
© Jeff Elkins

A 61 ans, Stéphane Aquin quitte ses fonctions de conservateur en chef au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, musée d’art moderne et contemporain de la Smithsonian Institution de Washington, qu’il occupait depuis 5 ans pour devenir le nouveau directeur général du Musée des beaux-arts de Montréal.

Titulaire d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal, ce montréalais d’origine retrouve une institution qu’il connaît bien pour y avoir œuvré un premier temps entre 1990 et 1992, puis entre 1998 et 2015. Soit 17 années au cours desquelles il occupe la fonction de conservateur de l’art contemporain et a été commissaire ou co-commissaire de plus de 40 expositions, parmi lesquelles « Warhol Live » en 2008 ou « Peter Doig : Nulle terre étrangère » en 2014.

Dans un communiqué de presse publié par le MBAM le 15 octobre, le président du Conseil d’administration Pierre Bourgie (récemment nommé suite à la démission surprise du président du CA Michel de la Chenelière mi-septembre) a commenté ainsi le parcours du nouveau directeur : « Son impressionnante feuille de route combinée à sa connaissance du MBAM ont fait de lui un candidat incontournable au moment de pourvoir le poste de directeur général. »
    
Le MBAM a en effet choisi une personnalité déjà familière de ses rouages internes pour prendre la suite de Nathalie Bondil et alors que l’institution est éprouvée par plusieurs mois de crise qui ont défrayé la chronique – allégations de harcèlement, lettres ouvertes des employés et ex-employés, limogeage de Nathalie Bondil, démission du président Michel de la Chenelière, annonce des poursuites et demande de dommages et intérêts de Nathalie Bondil. 

Stéphane Aquin ne cumulera pas les fonctions de directeur et de conservateur, comme cela était le cas de Nathalie Bondil. La création d’un nouveau poste de direction de la conservation, et la nomination de Mary-Dailey Desmarais (39 ans) à cette fonction avait été le point nodal de la controverse opposant Nathalie Bondil au Conseil d’administration. Dans Le Devoir, lui-même considère que le schéma qui avait cours jusqu’alors au MBAM « était unique en Amérique du Nord. La structure habituelle, c’est toujours d’avoir un directeur et un conservateur. C’est la norme. »

Dans ce contexte de tension, il précise que « le premier article à l’ordre du jour, c’est de rencontrer les équipes […]. Dans les faits, la conjoncture est presque idéale : tout est au ralenti [à cause de la pandémie], on a l’occasion de réfléchir à comment on veut projeter le musée, de le redéfinir. Et c’est un travail qui va se faire collectivement. Une institution, c’est la somme de toutes les personnes qui y travaillent. »

Cet article a été publié le 17 octobre 2020

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