Musée

L'Université de Lyon dépoussière sa collection de moulages

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 8 mars 2019 - 380 mots

LYON

L'Université Lumière Lyon 2 a dépoussiéré ses collections de moulages, allant de l'Antiquité au 19e siècle, qui sont désormais présentées dans le cadre joliment rénové d'une ancienne usine.

Grande salle du musée des Moulages de Lyon, 2018
Grande salle du musée des Moulages de Lyon, 2018

"Le moulage, c'est la meilleure manière d'appréhender une œuvre. Sur une photo, une vidéo, on ne voit pas les détails. Rien ne remplace cela", explique jeudi la responsable du musée Sarah Betite, interrogée par l'AFP à quelques heures de l'inauguration officielle. Le musée lyonnais avait ouvert ses portes en 1899 alors que l'opinion se passionnait pour les nouvelles découvertes archéologiques. A l'époque, les moulages sont effectués directement sur les chefs d'œuvre fraîchement excavés. "Lyon s'était fait un point d'honneur d'être à la pointe des découvertes et a énormément investi dans ces moulages", raconte Mme Betite.

Conçu comme un outil pour l'enseignement de l'histoire de l'art et de l'archéologie, c'est aujourd'hui l'un des trois musées universitaires de moulages accueillant du public, avec Montpellier et Strasbourg. La galerie des Monuments français à Paris a été envisagée dès le départ pour accueillir le grand public. Si le musée lyonnais avait reçu en 1900 lors de l'exposition universelle la médaille d'or dans la catégorie "meilleur musée de province", il a connu par la suite un long déclin, comme la plupart de ses homologues. "Le plâtre est un matériau fragile et beaucoup de ces collections ont aujourd'hui disparu", relève la responsable.

Installé depuis 1999 dans une ancienne usine du 3e arrondissement, qu'il partage avec le département de musicologie de l'université, le musée a été complètement rénové à partir de 2015. Désormais doté d'un espace d'accueil, il déploie ses collections sur 1.000 mètres carrés. Par roulement, 200 de ses 1.600 pièces y sont présentées. A côté de la salle principale, blanche et lumineuse, où se dressent des rangs de reproduction d'œuvre fameuses (de la Victoire de Samothrace à l'Esclave de Michel-Ange) se glisse une galerie sombre, dédiée à la statuaire gothique monumentale.

"L'avantage du moulage, c'est aussi qu'il permet de rassembler dans un même lieu des fragments dispersés", relève Mme Betite, en montrant une statue et deux bas-reliefs venant d'un même autel romain et aujourd'hui conservés à Munich, à Rome et au Louvre. Le coût total des travaux du musée et du département de musicologie a été de 4 millions d'euros.

Cet article a été publié par l'AFP le 7 mars 2019.

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