Portugal - Musée

Le Musée du Trésor Royal de Lisbonne ouvre ses portes

Par Paul Bérat · lejournaldesarts.fr

Le 17 août 2022 - 372 mots

LISBONNE / PORTUGAL

Logé dans la nouvelle et très sécurisée aile ouest du Palais d’Ajuda, il offre un écrin aux joyaux de la couronne portugaise.

C’est dans la nouvelle aile ouest du Palais national d’Ajuda, sur les hauteurs de Lisbonne, que le nouveau Musée du Trésor Royal (MTR) portugais a pris, cet été, ses quartiers. «  Cela peut paraître étonnant mais, effectivement, le Portugal n’avait pas, jusqu’à présent, de musée royal  », indique son directeur José Alberto Ribeiro. Riche d’une collection autrefois dispersée, ce tout nouveau musée regroupe à présent l’essentiel des joyaux de la couronne portugaise. 

Le Palais national d’Ajuda, qui abrite aussi la Bibliothèque nationale, le ministère de la Culture et l’Institut des Musées et de la Conservation, a été grande partie construit au milieu du XVIIe siècle. «  Après le tremblement de terre du 1er novembre 1755, à Lisbonne, la famille royale a décidé d’y construire sa demeure, loin du fleuve Le Tage et des zones d’activités sismiques  », explique José Alberto Ribeiro. Mais l’édifice n’a jamais été achevé. Il lui manquait notamment une aile, l’aile ouest, que le gouvernement a fait récemment construire pour y abriter le MTR. 

Les travaux, achevés l’an dernier, auront coûté un peu plus de 30 millions d’euros. Ils ont été pour moitié financés grâce à une taxe que le Portugal a instaurée en 2018 pour aider à la conservation, la restauration et la valorisation du patrimoine culturel national. 

Sur trois niveaux, de 40 mètres de long chacun, le Musée du Trésor Royal présente des biens qui ont appartenu à la famille royale. Notamment des pierres précieuses (diamants, rubis…), des pièces de monnaie et des médailles. Mais aussi des bijoux, des couronnes, des sceptres et des vêtements d’apparat. Ou encore des services de table en argenterie ou en porcelaine. Et enfin des cadeaux diplomatiques et des tableaux. La valeur de certaines pièces s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euros. 

«  Tout l’édifice a été pensé pour éviter les mauvaises surprises (cambriolages…)  », signale José Alberto Ribeiro. L’aile ouest du palais est une véritable forteresse. Avec seulement deux issues : l’une pour l’entrée et l’autre pour la sortie. Leurs portes de cinq tonnes sont blindées, de même que les vitres derrières lesquelles sont conservées certaines pièces de la collection.

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