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Le musée de Bretagne et l’écomusée du pays de Rennes deviennent gratuits

Par Lorraine Lebrun · lejournaldesarts.fr

Le 15 septembre 2020 - 433 mots

RENNES

La mesure répond à une ambition d’accessibilité accrue aux installations culturelles dans la métropole rennaise. 

Le musée de Bretagne est installé aux Champs Libres. © Photo Alain Amet.
Le musée de Bretagne est installé aux Champs Libres.
© Photo Alain Amet

C’était une promesse électorale de la maire PS sortante, Nathalie Appéré, réélue confortablement à son siège en juin dernier. Son site de campagne  mettait en avant la volonté de mettre en place la « gratuité de l’abonnement aux bibliothèques et de l’accès aux collections permanentes du Musée des beaux-arts, du Musée de Bretagne et de l’Écomusée du Pays de Rennes » parmi ses engagements « Vivre et faire vivre la ville ensemble ».

La décision a été actée pour au moins deux des trois musées en question. Le Musée de Bretagne et l’Écomusée du Pays de Rennes et l’abonnement à la bibliothèque des Champs-Libres  deviendront gratuits après la délibération du Conseil métropolitain du 10 septembre dernier. 

D’après une étude de 2009 du ministère de la Culture, l’instauration de la gratuité pourrait entraîner une hausse de fréquentation de 50 % en moyenne. Ce qui rejoindrait les ambitions des élus rennais de favoriser l’accessibilité aux lieux culturels. « Cette décision poursuit deux objectifs : lever les freins que peut représenter un tarif d’entrée et encourager les habitants à venir plus fréquemment et plus simplement dans les musées, plus ouverts, plus conviviaux », expliquait Tristan Lahais, vice-président de Rennes Métropole en charge de la culture, lors de la présentation de la mesure au Conseil métropolitain. Les visiteurs des musées de Rennes Métropole bénéficiaient déjà de la gratuité le premier dimanche de chaque mois, gratuité qui avait été généralisée cet été.

Mais tout ceci à un coût. Dans Ouest-France, l’élu estime que le manque à gagner se situerait entre 140 000 et 180 000 euros par an. L’Institut Montaigne, qui avait passé en revue cette promesse de campagne, avait lui chiffré une perte annuelle qui tournerait autour de 870 000 euros. Sauf que ce chiffre incluait la gratuité du Musée des beaux-arts, qui n’a pas encore été votée, ainsi que la gratuité des expositions temporaires qui n’est, elle, pas à l’ordre du jour. 

« Nous considérons que ces collections font parties du patrimoine commun des habitants de la métropole, qualité qui justifie la gratuité de leur accès », détaillait Tristan Lahais lors de la délibération. A Ouest-France, il précise néanmoins que « les expositions temporaires génèrent des coûts et on estime normal que l’usager en paye une partie », sachant qu’elles resteront gratuites le premier dimanche de chaque mois. 

« Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un travail pour développer l’hospitalité et la qualité d’accueil de nos équipements. » Ainsi, cette mesure devrait s’accompagner de réflexions autour de l’élargissement des horaires, notamment le midi, ainsi que le redéploiement des personnels chargés de la billetterie.
 

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