Émirats arabes unis - Musée

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Le chantier d’Abou Dhabi

Par Georgina Adam · Le Journal des Arts

Le 31 octobre 2011 - 400 mots

ABOU DABI / ÉMIRATS ARABES UNIS

Faute d’attribution d’un contrat de maîtrise d’œuvre, les travaux du Musée Guggenheim ont pris du retard.

ABOU DHABI - À la suite de la décision de l’émirat d’Abou Dhabi (Émirats arabes unis) de ne pas attribuer un contrat de maîtrise d’œuvres, le chantier de 2,4 hectares pour accueillir le Musée Guggenheim sur l’île de Saadiyat a été suspendu. Conçu par l’architecte Frank Gehry, le musée est l’une des quatre institutions qui doivent former le quartier culturel de l’île. La Société d’investissement et de développement du tourisme (SIDT) a fait savoir aux onze candidats qu’ils récupéreront sous peu leur chèque de participation à l’appel d’offres (20 000 dirhams, 3 900 euros). D’après Meed, site d’information spécialisé dans le monde des affaires au Moyen-Orient, les entrepreneurs (provenant de contrées aussi diverses que l’Afrique du Sud, la Corée du Sud ou le Canada) avaient soumis leurs projets en mars dernier pour un chantier estimé à 400 millions de dirhams (78 millions d’euros). Le musée devait ouvrir ses portes en 2013, mais une porte-parole du SIDT a récemment évoqué 2015.
Car le musée est toujours d’actualité. Le SIDT a fait paraître un communiqué selon lequel « suite [à] une révision de la stratégie de recrutement de son projet, la Société d’investissement et de développement du tourisme a suspendu l’appel d’offres des travaux de bétonnage pour le Musée Guggenheim Abou Dhabi ». Ajoutant que « les travaux du musée avaient débuté », que la réhabilitation du terrain et la conception de la jetée étaient achevées, et que « la collection continuait de grandir ».

Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulaient à Abou Dhabi selon lesquelles le projet de l’île Saadiyat avait du plomb dans l’aile et le Musée Guggenheim pouvait ne pas voir le jour. Le directeur du Musée Solomon R. Guggenheim de New York, Richard Armstrong, y a répondu le 11 octobre en admettant que le projet était ralenti à la suite d’une étude commandée par le pouvoir en place. « Les choses suivent leur cours, mais plus lentement, dit-il. Mais je ne sais pas toujours tout ce qu’il se passe là-bas. » Quant à la rumeur selon laquelle les architectes n’auraient pas été payés et jetteraient l’éponge, il y a coupé court en répondant qu’elle était « indiscutablement » infondée. Le cabinet de Jean Nouvel a, pour sa part, indiqué qu’il n’y avait aucun problème concernant les paiements du projet du Louvre-Abou Dhabi.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°356 du 4 novembre 2011, avec le titre suivant : Le chantier d’Abou Dhabi

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