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La BnF réunit ses mécènes pour restaurer le Salon Louis XV de son site historique

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 7 juin 2018 - 396 mots

PARIS

Le Tout-Paris littéraire et mondain s'est réuni mercredi soir au site historique de la BnF à Paris, en présence de Françoise Nyssen, pour le traditionnel « dîner des mécènes » dont le bénéfice doit servir à financer la rénovation du Salon Louis XV.

La salle Labrouste © Photo J.C. Ballot
La salle Labrouste de la Bibliothèque nationale .
Photo J.C. Ballot
© BnF / Oppic / Inha / Enc

Aménagé au XVIIIe siècle, le Salon Louis XV, connu aussi sous le nom de Cabinet du roi, rassemble des collections de monnaies et médailles, recensées pour la première fois au XIVe siècle sous le règne de Charles V. Son décor, peint par les trois grands maîtres du XVIIIe siècle François Boucher, Charles Natoire et Carle Van Loo, et son mobilier constituent un ensemble unique au monde. Mais ces décors peints "souffrent d'encrassement et nécessitent d'importants travaux de nettoyage pour retrouver leur éclat et leurs couleurs originels", avait expliqué la BnF lorsqu'elle avait lancé, en septembre, un appel aux dons pour restaurer le Salon Louis XV.

Le projet qui s'inscrit dans le cadre de la rénovation totale du site historique de la BnF, au coeur de Paris, est estimé à 1,5 million d'euros. La souscription publique devait permettre de rassembler 500.000 euros. Le "dîner des mécènes" qui s'est déroulé dans la salle Labrouste, une salle de lecture du site Richelieu qui abrite habituellement la bibliothèque de l'Institut nationale de l'histoire de l'art (Inha), a réuni quelque 250 convives à au moins 800 euros le couvert. L'argent récolté devait par ailleurs "contribuer à l'acquisition d'un Trésor national", a indiqué la présidente de la BnF, Laurence Engel.

Organisé depuis 2008, le "dîner des mécènes" a permis l'entrée de pièces exceptionnelles dans les collections de la BnF, pour la plupart classées Trésor national, parmi lesquelles les archives de Guy Debord en 2009, un agenda inédit de Marcel Proust en 2013, la partition pour chant et piano des Troyens d'Hector Berlioz en 2015 ou encore le manuscrit de Nadja d'André Breton en 2016. 

Ce dîner de gala a également été l'occasion de remettre le prix de la BnF à l'écrivain Emmanuel Carrère. Le prix de la BnF consacre depuis 2009 un auteur vivant de langue française pour l'ensemble de son oeuvre. Il est doté de 10.000 euros. Pour marquer le 10e anniversaire de ce prix, la BnF a offert à ses mécènes un livret d'une cinquantaine de pages rassemblant de courts textes écrits par les lauréats et pour eux.

Cet article a été publié le 6 Juin 2018 par l'AFP

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