Des expositions de préfiguration débuteront prochainement, en amont de l’ouverture du musée scientifique d’Universcience, prévue fin 2026 au sein du Grand Palais.

Paris. Pas facile de s’y retrouver dans le calendrier des différentes réouvertures du Grand Palais : la nef est ouverte au public depuis l’été 2024, et a retrouvé sa programmation d’événements et de salons ; deux espaces d’exposition sont exploités depuis l’hiver, suscitant un engouement du public venu en masse, en particulier pour les parcours « Chiharu Shiota, The Soul Trembles » et « Du cœur à la main : Dolce&Gabbana ». Mais derrière la nef, le Grand Palais est encore un immense chantier, qui devrait durer au moins jusqu’à la fin 2026 pour la partie du Palais de la découverte, le musée scientifique géré par Universcience.
En juin prochain, les espaces communs au Grand Palais-Réunion des musées nationaux (GP-RMN, anciennement RMN-GP) et à Universcience (les deux établissements qui se partagent les lieux) seront enfin accessibles : un vaste espace d’accueil dans la zone intermédiaire qui relie la nef au palais d’Antin sera ouvert au public, tout comme le « Palais des enfants », un parcours mêlant art et science et destiné au jeune public, dans l’ancien manège équestre en sous-sol du Grand Palais.
De même que le GP-RMN, Universcience n’attendra pas la livraison complète de ses aménagements dans le palais d’Antin, prévue fin 2026, pour commencer à déployer sa programmation dans les lieux. Dans le Palais des enfants, GP-RMN et Universcience s’activent à leur première collaboration autour du thème de la « Transparence », pour la réouverture du 11 juin. L’exposition, qui s’adresse aux enfants de 2 à 10 ans, sera présentée durant deux ans, jusqu’en août 2027.

Mais c’est surtout avec l’exposition consacrée à l’« Intelligence artificielle », coproduite avec le centre culturel Quai des savoirs à Toulouse, que le Palais de la découverte se réimplantera dans son écrin historique de l’avenue Franklin-Roosevelt, après cinq années d’exil dans « Les Étincelles » temporaires installées près du parc André-Citroën, dans le 15e arrondissement de Paris. Traitant d’un sujet on ne peut plus d’actualité, cette exposition sera un véritable test pour la nouvelle ligne du Palais de la découverte, qui ne se contentera plus de divulguer les fondamentaux de la science, mais sera également un lieu de présentation de l’actualité scientifique.
Ce parcours s’installera également en juin dans les espaces d’exposition temporaire du Palais de la découverte, avant les travaux d’aménagement finaux de la scénographie. Ceux-ci démarreront en octobre de cette année, pour s’achever un an plus tard. Ce chantier à 10 millions d’euros est mené par un groupement dirigé par l’agence d’architecture Philéas, et associe deux agences de scénographie : Casson Mann pour la scénographie générale, et Cros&Patras pour la réalisation des « manipes », ces expériences scientifiques qui sont la signature du Palais de la découverte.
Pour finaliser cet aménagement, Universcience a annoncé l’arrivée de deux nouveaux mécènes : la multinationale automobile Stellantis et SLB, entreprise spécialisée dans les équipements nécessaires à l’extraction des combustibles fossiles. Deux pedigrees qui interrogent s’agissant d’un musée scientifique.
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Au Palais de la découverte, une réouverture en pointillé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°655 du 9 mai 2025, avec le titre suivant : Au Palais de la découverte, une réouverture en pointillé









