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« Un Klimt dans le jardin », par Jean-Christophe Castelain sur TSF Jazz

Par Le Journal des Arts · lejournaldesarts.fr

Le 23 janvier 2020 - 713 mots

PARIS

Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 23 janvier 2020, Jean-Christophe Castelain, directeur du Journal des Arts, revenait sur la découverte d’un ancien tableau volé de Klimt dans le parc du musée de Plaisance, près de Milan.

Gustave Klimt, Portrait d'une dame, vers 1916, huile sur toile, 60 x 55 cm. © Musée d'art moderne Ricci Oddi, Plaisance, Italie
Gustave Klimt, Portrait d'une dame, vers 1916, huile sur toile, 60 x 55 cm.
© Musée d'art moderne Ricci Oddi, Plaisance, Italie

Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :

Vous allez nous raconter une histoire rocambolesque de vol de tableau ?
Rocambolesque, c’est bien le mot qu’il faut utiliser pour cette histoire qui se passe à Plaisance, une petite ville à côté de Milan en Italie. Figurez-vous que le 10 décembre 2019, le jardinier du musée de la ville se met à enlever quelques mauvaises herbes dans le parc du jardin et découvre par hasard une trappe.
Il ouvre la trappe, voit qu’il y a un sac plastique dans la cavité, ouvre le sac plastique et découvre une toile enroulée. Il amène immédiatement la toile au directeur qui manque d’avoir une attaque : c’est le tableau de Klimt qui avait été dérobé il y a 23 ans au musée ! Il représente un portrait de dame et comme tous les tableaux de Klimt il est d’une valeur inestimable.
Quelques semaines après, une expertise confirme que c’est bien le tableau qui avait été volé et dont on avait plus de nouvelle. C’est un tableau tellement connu qu’il est impossible à écouler sur le marché.
Il y a encore quelques jours l’hypothèse la plus probable est que les voleurs l’avaient caché à côté du musée, le dernier endroit où on le cherchait.  Et que les voleurs l’avaient oublié ou qu’ils ne savaient pas quoi faire du tableau.
Mais, nouveau rebondissement, et là l’histoire devient rocambolesque, un journal local a reçu il y a quelques jours une lettre de deux bandits bien connus qui disent qu’ils se sont retrouvés en possession de ce tableau – sans dire comment – et qu’ils ont décidé, je cite, de « faire un cadeau à la ville et ses habitants ». Un élément intrigue les enquêteurs et pourrait accréditer cette thèse et que le sac plastique qui contenait le tableau est postérieur à la date du vol. Mais on est en Italie, et selon le correspondant du Journal des Arts, il se pourrait que ces deux voleurs bien connus des services de police, aient surtout voulu faire ce cadeau pour se faire bien voir des juges car ils doivent bientôt comparaître en justice pour d’autres vols.
Quelque chose me dit que l’histoire n’est pas finie.

Jean-Christophe Castelain

A écouter aussi la chronique sur le archives numériques des musées de Paris :

On peut maintenant télécharger les photos des musées de la Ville de Paris. C’est une petite révolution, qui intervient dans un contexte électoral, mais ne boudons pas notre plaisir. Les photos numériques de près de 150 000 œuvres des musées de la Ville de Paris – il y a en 14 dont le Petit Palais ou le Musée d’art moderne – peuvent dorénavant être téléchargées et réutilisée, sans payer de droit. Et ce qui distingue cette nouveauté, d’autres musées étrangers qui autorise les internautes à télécharger ces images, c’est que ce sont des images en haute définition et que cela concerne aussi les usages commerciaux comme la presse et les éditions. La Mairie de Paris fait le calcul qu’il vaut mieux perdre les recettes des droits d’utilisation si cela peut aider à augmenter la notoriété des musées de la Ville. On attend maintenant de savoir ce que vont faire Le Louvre, Orsay …

Quelle exposition nous conseillez-vous cette semaine ?

Une exposition à Bordeaux. Je profite que les grandes expos parisiennes n’aient pas encore commencé pour continuer mon tour des expos en région. Le Frac Aquitaine qui est maintenant installé dans un nouveau bâtiment très audacieux organise une exposition d’art contemporain sur les fleurs. Le Frac veut montrer que les fleurs ont quitté le registre des jolis bouquets peint par des femmes comme on en voyait dans les salons du XIXe et que les artistes d’aujourd’hui utilisent les fleurs dans un registre politique, érotique et bien sûr écologique. C’est une expo très agréable à visiter.
 

Jean-Christophe Castelain

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