Histoire de l'art - Livre

L’INHA étoffe son offre éditoriale

Par Isabelle Manca · L'ŒIL

Le 27 octobre 2020 - 417 mots

Longtemps connu uniquement des chercheurs et des professionnels des musées, l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) s’implante petit à petit dans le paysage du grand public.

Une démocratisation entamée par le lancement de son Festival, événement dont le succès ne se dément pas saison après saison, et entérinée par l’ouverture en 2016 de sa bibliothèque patrimoniale : la spectaculaire salle Labrouste, au sein du quadrilatère Richelieu. Il faut dire que le livre tient une place à part dans l’histoire de cette institution, une place primordiale même, car l’acte fondateur de l’institut est justement la création par Jacques Doucet au début du XXe siècle de la toute première bibliothèque d’envergure d’art et d’archéologie en France. Depuis la naissance de l’INHA en 2001, le livre joue donc logiquement un rôle crucial dans la politique de la maison.

En moins de deux décennies, on dénombre ainsi près de cent cinquante titres, des publications ponctuelles, mais aussi des collections phares. À commencer par « L’Art & l’Essai » qui a déjà publié vingt thèses. Plébiscitée par les jeunes chercheurs pour donner de la visibilité à leur travail, cette collection reçoit une trentaine de candidatures par an. L’autre titre phare, la revue Perspective, a su s’imposer comme une publication incontournable dans ce secteur. Ce périodique, tiré entre 700 et 900 exemplaires, paraît deux fois l’an. Il incarne deux des missions majeures de l’INHA : diffuser la recherche en histoire de l’art et favoriser les collaborations internationales. Il alterne ainsi un numéro thématique et un numéro consacré à un pays ; respectivement Multiples et Japon pour les dernières livraisons. « L’ambition est de faire en sorte que ce qui se fait de nouveau en histoire de l’art puisse circuler de la manière la plus large possible », résume Éric de Chassey, directeur de l’INHA. « Le but est que tous les historiens de l’art français lisent cette revue pour être au courant des débats théoriques nouveaux, des avancées historiographiques et qu’ils s’ouvrent à des manières de faire de l’histoire de l’art ou à des objets qu’ils ne connaissent pas. »

Cette problématique de l’ouverture irrigue d’ailleurs la réflexion sur les nouveaux titres édités par l’institut, qu’il s’agisse d’une ouverture thématiqueou d’un élargissement du lectorat. La série « Dits » revendique ainsi ouvertement la volonté de s’adresser à un public non spécialisé. Une petite révolution dans un secteur où la vulgarisation est encore souvent appréhendée avec méfiance par les savants ; mais un format qui séduit, car les premiers titres de cette jeune collection ont été réédités en raison de leur succès.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°738 du 1 novembre 2020, avec le titre suivant : L’INHA étoffe son offre éditoriale

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