Justice

Saisie record d’objets en ivoire en Californie

Par Elise Kerner-Michaud · lejournaldesarts.fr

Le 3 décembre 2018 - 342 mots

SAN DIEGO / ETATS-UNIS

Plus de 300 objets d’une valeur totale de 1,3 million de dollars ont été saisis dans les locaux d’un antiquaire.

Carlton Gallery San Diego
La Carlton Gallery à San Diego

La ville de San Diego a annoncé jeudi dernier avoir mis la main sur un ensemble d’objets décoratifs en ivoire d’éléphant et d’hippopotame, dont la valeur s’élève à 1,3 million de dollars (1,15 million d’euros). Les 300 pièces proviennent toutes d’une  même boutique d’antiquités, la Carlton gallery, située dans un quartier cossu de la ville. 

La saisie est le résultat d’une enquête de plus d’un an, menée par une unité spéciale. Après plusieurs achats auprès de l’antiquaire et des propositions de transactions de plus en plus importantes, les enquêteurs ont obtenu un mandat de perquisition qui a leur a permis de constater un très vaste stock d’objets en ivoire.  

En 2016, l’Etat de Californie avait voté une loi interdisant le commerce de tout bien en ivoire, à l’exception des achats réalisés par les institutions scientifiques et des instruments de musique fabriqués avant 1976 et contenant moins de 20 % d’ivoire. Selon le site américain NPR, la procureure de la ville, Mara Elliottfiled a déclaré lors de l’annonce publique de la saisie : « J’espère que cette affaire enverra un message fort à quiconque vend ou compte vendre de l’ivoire au marché noir à San Diego : nous vous trouverons et poursuivrons selon l’usage le plus strict de la loi ». Le propriétaire de la boutique, Victor Cohen, ainsi que son vendeur, Sheldon Kupersmith, risquent jusqu’à un an de prison et 40 000 dollars (35 000 euros) d’amende.

Partout dans le monde, les lois contre le commerce d’objets en ivoire se durcissent. L’Etat de New York avait donné le ton en 2014, avec un arrêté strict et le non renouvellement des licences existant jusqu’alors. En France, malgré les protestations des marchands du secteur, deux arrêtés, en 2016 puis en 2017, en ont interdit partiellement la vente. La Commission européenne s’est également emparée de la question et a mené une large enquête à ce sujet, mais n’a pas encore émis d’avis ou directives.  

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