Foire & Salon

PHOTO

Paris Photo, fidèle à elle-même

Par Christine Coste · Le Journal des Arts

Le 9 novembre 2022 - 696 mots

PARIS

Le salon parisien, consacré à la photographie, accueille une très grande majorité de marchands étrangers. Il est un rendez-vous très attendu.

Paris. Comme l’an dernier à la même époque, Paris Photo 2022 s’installe au Grand Palais éphémère. Contrairement à la Fiac qui appartient au même organisateur (RX France), la foire a obtenu de pouvoir relouer les espaces aux mêmes dates. Il faut dire que la manifestation est la plus importante au monde dans la photographie et qu’elle a le soutien des galeries et des éditeurs. Elle attire de nombreux responsables d’institutions, d’amis de musées, de commissaires d’exposition, de collectionneurs ou amateurs de photographie ; moins cependant l’an dernier en raison des contraintes sanitaires.

Un retour à la normale

La 25e édition, avec 183 exposants tous secteurs confondus et 31 pays représentés (contre 176 et 29 en 2021), se caractérise par le retour des galeries américaines (32 contre 20 l’an dernier soit 18 % des exposants) et des galeries asiatiques (14 contre 5 en 2021). La proportion de galeries étrangères revient quasiment elle aussi au niveau habituel (70 %) avec une offre toujours aussi diversifiée tant en période, genre que prix.

Le taux de renouvellement des galeries du secteur principal équivaut à celui de l’an dernier (25 %), excepté au niveau des premières participations (14) bien moindres qu’en 2021 (28) avec la Galerie C (Neuchâtel et Paris), Wilde (Genève), Joan Prats (Barcelone) et Persiehl & Heine (Hambourg). Si cette année deux galeries de poids manquent à l’appel, Kicken (Berlin) et Bruce Silverstein (New York), d’autres font leur retour telles que Robert Koch (San Francisco), Stephen Bulger (Toronto), Stephen Daiter (Chicago), Luisotti (Santa Monica) et Vintage Works (Chalfont, États-Unis). Côté galeries parisiennes, Baudoin Lebon, Éric Dupont, Lelong & Co et Sage reviennent.

Le stand de la Pace gallery à la 25e édition de Paris Photo © Photo Fatim Ba pour LeJournaldesArts.fr
Le stand de la Pace gallery à la 25e édition de Paris Photo, 9 novembre 2022.
© Photo Fatim Ba pour LeJournaldesArts.fr

Le secteur « Éditions », un secteur apprécié des visiteurs compte tenu de la place du livre dans la création photographique, retrouve le volume d’éditeurs et de libraires des années précédentes (34). Il s’inscrit pour la première fois dans le parcours « Elles X Paris Photo », créé en 2018 pour valoriser le travail des femmes photographes au travers d’une sélection d’œuvres au sein de la foire, confiée cette année à Federica Chiocchetti, directrice du Musée des beaux-arts de Locle (Suisse). Le secteur « Curiosia », consacré comme à son habitude à la scène émergente avec seize solos shows, offre le point de vue de la commissaire invitée Holy Russell, du Ullens Center for Contempory Art à Pékin.

Prix de location des stands et billets d’entrée stables

Paris Photo génère entre 30 à 50 % du chiffre d’affaires des mois à venir des galeries et des éditeurs tandis que le niveau de fréquentation de la foire contribue largement à l’équilibre d’exploitation de son organisateur. Une fréquentation d’autant plus importante que les coûts de location du Grand Palais éphémère (630 000 € HT plus 260 000 € HT pour la structure additionnelle) ont augmenté de 30 %. Un surcoût que le propriétaire de Paris Photo s’est engagé auprès du ministère de la Culture, en janvier dernier, à ne pas répercuter sur le prix de location des stands. Ceux-ci n’augmentent que de 2 à 3 % selon les secteurs. Le tarif d’entrée lui-même (30 € - 32 € pour le billet tarif plein selon le jour de la visite) demeure identique et en deçà des 40 euros de Paris+. Florence Bourgeois, directrice de la foire, reconnaît que « la marge bénéficiaire sera plus réduite. On aurait pu augmenter les prix, mais Paris Photo est une foire qui s’adresse au plus grand nombre », dit-elle.

Les événements extérieurs qui s’inscrivent dans son sillage, sont toujours aussi nombreux, espérant récupérer, durant la semaine d’ouverture, une partie des visiteurs de Paris Photo, que ce soit Approche, salon consacré à la photographie expérimentale, Photo-discovery, consacré à la photographie historique, Polycopies au port de Solférino ou Offprint au Pavillon de l’Arsenal. Les programmations de Photo Saint-Germain ou de Photo Days égrainent une variété de propositions. Au niveau des maisons de ventes aux enchères, Millon dispersera la collection de François Lepage, grand marchand et collectionneur de photo du XIXe et de la première moitié du XXe siècle (le 10 novembre) tandis que Christie’s organisera pour la première fois une vente online, « Photographies » (du 25 octobre au 8 novembre).

Paris Photo,
du 10 au 13 novembre, Grand Palais éphémère, 2, place Joffre, 75007 Paris.
25e éditions de PARIS PHOTO

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°598 du 4 novembre 2022, avec le titre suivant : Paris Photo, fidèle à elle-même

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque