Le Salon du dessin fête ses 30 ans de création

Paris. Créé en 1991 par une poignée de marchands parisiens, le Salon du dessin fête cette année ses 30 ans d’existence. Grâce à son positionnement très particulier – il est le seul événement spécialisé dans ce domaine – ou encore son colloque international, ce salon est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable pour les amoureux des belles feuilles.

Si l’édition 2020 avait dû être annulée juste avant son inauguration, pas question cette année de manquer le rendez-vous. « Après les annonces du 19 mai, des mois de confinement et plus d’une année sans salons, nous avons saisi l’opportunité de pouvoir enfin en organiser un, afin de montrer de nouveaux dessins aux collectionneurs et amateurs. Il est important de signifier ainsi que les marchands sont toujours actifs et présents sur le marché », commente Louis de Bayser, le président de la manifestation. Les exposants se retrouveront donc du 1er au 4 juillet au palais Brongniart. Pour les neuf marchands étrangers ne pouvant être présents, tels qu’Arnoldi-Livie (Munich), Jill Newhouse (New York) ou Stephen Ongpin (Londres), les organisateurs doublent cette édition 2021 d’une version numérique. Ils pourront, tout comme les autres marchands, montrer jusqu’à quinze œuvres, qui défileront de manière aléatoire sur le site de la foire.

La jauge des 1 000 visiteurs sera de rigueur, le passe sanitaire ne sera pas exigé et le vernissage, le 30 juin, sera accessible sur invitation et réservation, simultanément au Palais Brongniart et sur la plateforme numérique. La Fondation Daniel et Florence Guerlain ainsi que les musées de Marseille seront présents, mais les organisateurs n’ont pas pu maintenir le colloque qui devait se tenir sur l’art des jardins, en raison d’un nombre trop important d’intervenants étrangers.

Sur les trente-trois marchands présents, vingt-six sont parisiens. Des galeries suisses (Reginart, Grand-Rue), espagnoles (Artur Ramon, De la Mano), une belge (Lancz Gallery, Bruxelles) et une américaine (Rosenberg & Co, New York) braveront cependant les contraintes sanitaires. Neuf nouveaux marchands intégreront la manifestation, telles que les galeries parisiennes Ary Jan, Jeanne Bucher (qui organisera une exposition sur les dessins de sculpteurs), Orbis Pictus (qui exposera des dessins de presse, pour des prix allant de 3 000 à 40 000 €) ou Taménaga (qui montrera Jeune Femme de Foujita, 1956). D’autres ont prévu de revenir après plusieurs années d’absence, comme Applicat-Prazan, qui exposera une gouache de 1957 de Pierre Soulage. Seront également à découvrir, Le Cheval ailé, de Marc Chagall (Hélène Bailly), Portrait d’homme de profil, de Simon Vouet (de Bayser, autour de 300 000 €), Compositions de formes géométriques, de Hammershoi, 1879 (Michel Descours), Tête d’homme, de Pablo Picasso, 1970, un lavis et crayons de couleur sur carton ondulé (Mayoral, 750 000 €), Philodendrons, de Sam Szafran, 1987 (Waddington Custot) ou encore Tête de jeune homme, une pierre noire de Pierre-Paul Prud’hon (Benjamin Peronnet). Ne pas manquer non plus l’exposition chez Terrades, « Desseins - dessins », réunissant une vingtaine de dessins préparatoires à de grandes œuvres.