Laure d’Hauteville - Menart Fair

« C’était les premières foires d’art contemporain au Liban. L’enjeu était alors de faire dialoguer les artistes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord avec les artistes des autres régions du monde », se souvient Laure d’Hauteville. La création l’an dernier, à Paris, de Menart Fair s’est menée dans un tout autre contexte. Face à la crise sanitaire et à la situation économique au Liban qui l’ont obligée à mettre en sommeil Beirut Art Fair, il lui a fallu rebondir vite, mais surtout poursuivre autrement ce qui la lie depuis plus de trente ans au Liban et à la scène artistique du MENA (Middle East and North Africa). De foire d’art moderne et contemporaine uniquement consacrée aux artistes de cette partie du monde, il n’en existait point jusqu’à présent en Europe. Menart Fair remédie à cette situation. L’organisation en mai dernier de la première édition à Paris a relevé de la gageure, avec succès. La préparation en 2022 d’une édition, à Bruxelles, s’inscrit dans le même désir de montrer le foisonnement et la diversité artistiques de ces pays à d’autres collectionneurs ou institutionnels. Les espaces bruxellois de Cornette de Saint Cyr formeront le cadre de l’événement avant que ceux de Paris n’accueillent à nouveau, en mai 2022, la troisième édition de la foire. Cet été, ce sera à l’abbaye de Jumièges, en Normandie, de servir d’écrin à l’exposition « Au bord du monde vivent nos vertiges » et de révéler cet autre projet qu’elle mène avec cet indéfectible enthousiasme et ce besoin de partage, de dialogue qui lui sont si propres.