Art contemporain

Questions à… Laure d’Hauteville

Fondatrice des foires Beirut Art Fair et MENART Fair

Par Olympe Lemut · L'ŒIL

Le 20 décembre 2021 - 230 mots

La visibilité des artistes du MENA est-elle une tendance de fond ?

Les artistes du MENA sont plus visibles car les problèmes politiques et économiques ont braqué les projecteurs sur ces régions. Ensuite, le public a commencé à s’intéresser à leur culture. À Beyrouth, la Beirut Art Fair a reçu de nombreux visiteurs européens. En France, les maisons de ventes commencent à placer des œuvres d’artistes du MENA et les médias à s’emparer du sujet. Les musées aussi s’intéressent à ces artistes. Quant aux foires internationales, elles commencent à accepter des galeries d’Afrique du Nord, du Levant et des pays du Golfe.

Qui sont les principaux acheteurs et collectionneurs ?

Ce sont des Français ! J’ai découvert chez des collectionneurs français des photos d’artistes saoudiens ou des installations d’artistes du Liban, des tableaux d’artistes d’Afrique du Nord ou d’Iran. J’ai pu le constater lors de la dernière vente aux enchères que j’ai organisée en octobre chez Cornette de Saint Cyr, à Paris.

L’intérêt est-il le même en Belgique, où vous inaugurez Menart Fair en janvier ?

La Fondation Boghossian fait un travail extraordinaire avec les artistes du MENA, et quelques-uns sont déjà représentés par des galeries bruxelloises. Bozar a organisé début novembre 2021 une exposition d’artistes libanais qui a remporté un fort succès. Certains collectionneurs belges possèdent de belles œuvres, et nous allons organiser des visites de ces collections privées. C’est bien parti !

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°750 du 1 janvier 2022, avec le titre suivant : Questions à… Laure d’Hauteville

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