Ventes aux enchères

L’art aborigène entre par la grande porte à New York

Par Jinane Dolbec · lejournaldesarts.fr

Le 19 décembre 2019 - 357 mots

NEW YORK / ÉTATS-UNIS

La première vacation de Sotheby’s dédiée à l’art autochtone australien a rapporté près de 2,8 millions de dollars. 

L'oeuvre Summer Celebration de Emely Lame Kngwarreye  © Sotheby’s
Détails de Summer Celebration de Emely Lame Kngwarreye, 121 x 302 cm
© Photo Sotheby’s

Le 13 décembre s’est tenue à New York la première vente aux enchères d’oeuvres d’art aborigène à avoir lieu dans une maison de ventes internationale, en dehors de l’Australie ou de l’Europe. Pour Tim Klingender, spécialiste de l’art australien chez Sotheby’s, il s’agit d’un « tournant pour l’art aborigène ».

La vente a dépassé de plus d’un million de dollars l’estimation d’origine de 1,7 million de dollars. Sur les 33 oeuvres mises aux enchères, 29 ont trouvé un acheteur.

L’art autochtone australien a toujours suscité de l’intérêt chez les acheteurs mais les ventes étaient jusqu’à présent réservées à des maisons spécialisées, généralement en Europe ou en Australie. Pour Tim Klingender, « présenter ces œuvres d’art extraordinaires dans les locaux de Sotheby’s à New York affirme la valeur de ces artistes sur le marché international »

L’oeuvre phare de la vente portait la signature de la peintre Emily Lame Kngwarreye, qui a vécu à Alhalkere, dans la communauté Utopia, à environ 250 km au nord de d’Alice Springs et est considérée comme l’une des artistes les plus célèbres de l’histoire de l’art australien aborigène contemporain. Estimée à 400 000 $, l’oeuvre en question, Summer Celebration (1991), a été vendue à près de 600 000 $.  D’autres oeuvres d’art ont aussi connu un franc succès, dont l’autoportrait de Gordon Bennett, également membre de la communauté Utopia, vendu à 437 000 $. 

La vacation de Sotheby’s coïncide avec une série d’expositions qui ont eu lieu récemment à travers les Etats-Unis. A l’automne, la collection Menil de Houston (Texas) avait présenté plus de 100 peintures d’artistes aborigènes des années 1950 dans le cadre de l’exposition « Mapa Wiya (Your Map’s Not Needed) : Australian Aboriginal Art from the Fondation Opale ». 

L’exposition la plus marquante est celle de la galerie Gagosian à New York, qui s’est tenue entre mai et juillet dernier. Issue de la collection de l’acteur hollywoodien Steve Martin, « Desert Painters of Australia » comprenait des œuvres de Kngwarreye ainsi que des peintures plus récentes d’artistes originaires des régions désertiques du centre et de l’ouest de l’Australie.
 

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