Ventes aux enchères

La succession de Robert Indiana a besoin d’argent

Par Elise Kerner-Michaud · lejournaldesarts.fr

Le 9 novembre 2018 - 313 mots

NEW YORK / ETATS-UNIS

L’exécuteur testamentaire de la succession du peintre américain met en vente deux toiles d’Ellsworth Kelly et Ed Ruscha. 

<em>Robert Indiana avec son chat</em>
Robert Indiana avec son chat
Photo Bernar Venet
© Archives Studio Bernar Venet, New York

Deux tableaux d’Ellsworth Kelly et Ed Ruscha seront proposés aux enchères vendredi prochain chez Christie’s, afin de soutenir financièrement les opérations liées à la succession du peintre américain mort l’an passé. Selon la maison de ventes, l’ensemble est estimé à 4 millions de dollars (3,5 millions d’euros).

James W. Brannan, exécuteur testamentaire de Robert Indiana, explique au New York Times que cette vente doit permettre de subvenir aux frais occasionnés par le procès intenté par l’agent du peintre. Ce dernier accuse l’ancien concierge d’Indiana et un éditeur new-yorkais d’avoir profité de l’isolement de l’artiste ces dernières années pour vendre des faux. 

Les recettes de la vente sont également destinées à financer la rénovation de la maison de l’artiste, située sur l’île de Vinalhaven dans le Maine. Selon le souhait exprimé par Robert Indiana dans son testament, le bâtiment doit devenir un musée dédié à son œuvre, dirigé par Star of Hope, une fondation indépendante.

La vente des deux œuvres suscite plusieurs réactions négatives, dont celle de John Wilmerding, professeur d’histoire de l’art américain à l’Université de Princeton, qui exprime sa désapprobation. Selon lui, les deux pièces jouent un rôle important dans la collection du peintre. Le tableau de Kelly, intitulé Orange Blue, est un cadeau offert par le peintre à Robert Indiana dont il a été l’amant. A l’arrière de la toile, on peut lire : « EK 1957 POUR ROBERT UNE ORANGE PELEE AU PIER 7 ». L’œuvre de Ruscha, Ruby, témoigne de recherches esthétiques communes aux deux artistes qui ont intégré mots et contenus verbaux à leurs productions. Pour lui, les membres du comité de la fondation devraient être consultés avant toute décision de vendre, bien que la loi de l’Etat du Maine autorise l’exécuteur testamentaire à prendre ce type de décisions.  

 

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