Foire & Salon

SPÉCIAL ART BASEL 2019 - FOIRE DE DESIGN

À Design Miami/Basel, le solo show progresse

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 6 juin 2019 - 528 mots

Cette année, nombreux sont les exposants à mettre en lumière un designer en particulier.

Bâle. Design Miami/Basel est l’une des rares foires à se consacrer exclusivement au design et, dans cette spécialité, elle est considérée comme l’une des plus prestigieuses au monde. 43 galeries triées sur le volet se sont donné rendez-vous pour cette 14e édition. Elles étaient 46 l’an passé mais cette diminution est contrebalancée par une section « Curio » augmentée ; la plateforme conçue tel un cabinet de curiosités en accueille 13 contre 10 en 2018. Dans la section générale, les français sont toujours aussi nombreux (15), tandis que les enseignes américaines sont au nombre de onze. Neuf galeries ne sont pas revenues, dont la Heritage Gallery (Moscou), Dansk Møbelkunst (Copenhague, Paris) et Mitterrand (Paris). À leur place, six nouvelles enseignes intègrent la foire, à l’image de la galerie new-yorkaise Converso qui expose des designers américains tels que Frank Lloyd Wright et Warren McArthur Jr. D’autres reviennent après plusieurs années d’absence, comme la galerie française Chastel-Maréchal, qui n’avait pas participé à la manifestation depuis 2014. « J’ai testé d’autres foires. Pas convaincue par celles-ci, j’ai décidé de revenir à Bâle », relate Aline Chastel. Pour l’occasion, elle a apporté un ensemble de pièces de Jean Royère issues d’une commande privée, dont cinq tabourets de bar Ondulations, 1957 [voir ill.], ainsi qu’un canapé Pirogue, vers 1970, de José Zanine Caldas (proposés au-delà de 150 000 €). Cette année, nombreux sont les exposants à avoir choisi de présenter un stand monographique. En général, les marchands participant à un salon sont réticents à adopter ce genre de présentation, préférant plutôt montrer un panel de leurs designers. « Le solo show est effectivement un pari risqué, cependant il montre aux collectionneurs votre capacité à bouger les lignes et à vous engager sur une politique visant à faire découvrir l’œuvre complète d’un architecte ou d’un artiste au travers de ce focus », défend Philippe Gravier. Pour l’occasion, le galeriste parisien met en lumière des créations de la Française Odile Decq, en particulier ses tables aux formes organiques et couleurs vives. Intitulé « Splash ! », le solo show est composé de cinq tables basses et hautes en laque, éditées chacune à cinq exemplaires, et de cinq mobiles lumineux édités également chacun à cinq exemplaires (de 8 000 à 38 000 €).

Abraham Palatnik, designer et artiste cinétique

Parmi les autres galeries à avoir fait ce choix : la galerie Friedman Benda (New York) montre le travail du designer italien Andrea Branzi (né en 1938) ; Side Gallery (Barcelone) présente pour la première fois sur la foire des réalisations de l’architecte mexicain Luis Barragán, et Salon 94 Design (New York) consacre son stand au jeune designer Philippe Malouin. De leur côté, Marcelo Vasconcellos et Alberto Vicente (Mercado Moderno, Rio de Janeiro) ont patiemment réuni au cours des vingt dernières années des pièces (uniques ou en très petite édition) d’Abraham Palatnik, qu’ils présentent pour la première fois hors du Brésil. Né en 1928, le designer brésilien est l’un des pionniers de l’art cinétique. Son style se caractérise par l’utilisation de structures en fer et en bois associées à des surfaces en verre peintes, tel ce meuble bas des années 1950.

Design Miami/Basel,
du 11 au 16 juin, Hall 1 Süd, Messe Basel, Bâle.

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°525 du 7 juin 2019, avec le titre suivant : À Design Miami/Basel, le solo show progresse

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque