Ventes aux enchères

Christie’s Monde affiche un chiffre d’affaires record en 2018

Par Marie Potard · lejournaldesarts.fr

Le 7 février 2019 - 435 mots

MONDE

Avec un CA de 5,3 Mrds £, Christie’s conserve son leadership, même si sa croissance a ralenti par rapport à celle de 2017.

Christie's Saint Laureant-Bergé droit de suite
Lors de la vente Saint Laurent-Bergé, le droit de suite incombait à l'acheteur
© Photo : Christie's

Pour la deuxième année consécutive, Christie’s annonce une hausse de son chiffre d’affaires, qui passe de 5,1 à 5,3 milliards de livres (6 Mrds €). Cette croissance n’est que de 3 %, quand, en 2017 elle était de 26 % mais avec ce résultat, elle enregistre le plus haut total de son histoire. 

Si l’année dernière, la maison de ventes de François Pinault a vendu le tableau le plus cher de l’histoire des enchères - le Salvator Mundi de Léonard de Vinci pour 450,3 millions de dollars - cette année, elle a dispersé la plus importante collection privée, celle de Peggy et David Rockefeller qui a pulvérisé tous les standards avec un produit d’adjudication de 835 millions de dollars. 

Côté ventes publiques (hors ventes de gré à gré donc), c’est également une hausse mais là encore de seulement 3 % contre 38 % l’an passé, avec 4,7 milliards de livres engrangés. 

Contrairement à l’an passé où l’opérateur détaillait les résultats de ses départements phare, qui tous, enregistraient une hausse, cette année, elle se contente d’indiquer des chiffres région par région. 

Les ventes dans les Amériques ont ainsi atteint 2,7 milliards de livres, soit une augmentation de 9 %. Les acheteurs américains ont représenté 39 % des achats. Outre la collection Rockefeller, Christie’s Americas a réalisé des ventes record avec un nombre sans précédent de dispersions de collections : Ebsworth, Tisch, Anderson, Stafford… Elle a également cédé en novembre le tableau le plus cher peint par un artiste vivant, Portrait of an Artist (Pool with two figures), de David Hockney pour 90,3 millions de dollars. 

En Asie, Christie’s a encaissé 613 millions d’euros, en augmentation de 5 % (25 % de clients asiatique) 

En revanche, les ventes en Europe et au Moyen-Orient ont accusé une baisse de 8 % avec 1,4 milliard de livres. La baisse de 30 % de Christie’s Paris - due à des collections de moindre envergure qu’en 2017 - a sans doute pesé dans la balance.

Les ventes de gré à gré - qui avaient chuté de 32 % en 2017, ont inversé la tendance avec une progression de 4 % (491,2 M£). 

Quant aux ventes sur internet, elles ont augmenté de 13,7 %, passant de 165,6 millions de livres à 188,3 millions. Les ventes « live » (adossées à une vente en salle) affichent une hausse de 12,3 % tandis que les ventes exclusivement sur internet augmentent de 16 % et restent, pour Christie’s, la plateforme numéro un pour recruter de nouveaux acheteurs (41 %).

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