La Maison de l’Histoire de France avance en solo

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 26 septembre 2011 - 339 mots

PARIS [26.09.11] - Contrairement à ce qui avait été prévu, les neuf musées nationaux SCN (Cluny, Ecouen …) ne participeront qu’à distance au projet présidentiel. Un établissement public est cependant toujours prévu pour le 1er janvier 2012.

Si elle n’est pas abandonnée à l’issue de la prochaine élection présidentielle, la Maison de l’Histoire de France (MHF) - projet lancé par Nicolas Sarkozy qui a déjà suscité tant de débats -, se fera sans les neuf musées nationaux initialement sommés de s’associer au projet. Jean-François Hébert, président de l’association de préfiguration, l’a reconnu le 23 septembre devant une dizaine de journalistes réunis lors d’un point d’étape.

Si l’établissement public entérinant officiellement la création de la MHF verra bien le jour au 1er janvier 2012, les musées nationaux services à compétence nationale (SCN), qui devaient être absorbés dans cette nouvelle structure – dont les musées de Cluny, d’Ecouen, de Compiègne, Fontainebleau ou Malmaison… -, n’en feront pas partie, au moins pour le moment. Ils conserveront leur statut et leur autonomie, leur participation à la MHF se limitant à leur fédération au sein d’un groupement d’intérêt public, le « groupement des musées nationaux pour l’histoire de France ». « Une forme souple et consensuelle » a précisé Jean-François Hébert, mais aussi temporaire – tout GIP est à durée limitée -, destinée à mettre en œuvre une nouvelle coopération entre ces musées.

Si tel était le cas, la préconisation de la révision générale des politiques publiques (RGPP), visant à faire disparaître le statut de SCN pour ces musées, serait ainsi abandonnée. Les textes devraient être prochainement validés par Matignon.

Pour le reste, le projet avance toujours à pas comptés. La répartition des espaces sur le quadrilatère historique des Archives nationales est toujours en cours d’étude, les premiers scenarii devant être rendus publics courant octobre. La réflexion sur la manière dont sera conçue la « galerie du temps », épine dorsale du projet, n’a pas davantage abouti. En trois ans, le projet – événements de préfiguration compris - aura déjà coûté 7 millions d’euros.

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Archives Nationales - Hôtel de Soubise - Paris © photo AlNo - 2005 - Licence CC BY-SA 3.0

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