Biennale

Anglet (64)

Un angle ouvert sur l’écologie à la Biennale d’Anglet

En extérieur - Jusqu’au 31 octobre 2021

Par Vincent Delaury · L'ŒIL

Le 22 septembre 2021 - 295 mots

ANGLET

« J’ai voulu composer un poème sensoriel, précise Lauranne Germond, commissaire de la Biennale d’art contemporain d’Anglet, sur la diversité des formes de vie, raviver l’attention à la beauté et à la nécessité d’inventer de nouveaux territoires avec le vivant.

 » Reportée d’un an à cause de la crise sanitaire, la 8e édition de « La Littorale » à ciel ouvert mise, en confiant son commissariat à la cofondatrice de Coal (collectif qui associe art et développement durable), sur une démarche manifestement écologique en déployant sur les 4 km de plage d’Anglet la création plasticienne de douze artistes internationaux. Chacun propose une œuvre inédite in situ sur le thème : « L’écume des vivants ». Pour une bonne partie d’entre eux, les 12 artistes ont été nommés ou lauréats du prix Coal, récompensant des créateurs soucieux des problématiques environnementales découlant de la crise écologique. Et c’est avec plaisir que l’on déambule sur le littoral atlantique, longeant l’océan, où des panneaux d’informations sur la faune et la flore emblématiques de la côte basque – quelle excellente idée ! – voisinent avec des productions artistiques invitant au questionnement, à la contemplation ou à la rêverie poétique. Si certains artistes célèbrent avec appétence la beauté de la nature, telle Elsa Guillaume transformant une douche de plage en fontaine rocaille peuplée d’algues et de poissons géants, d’autres ne manquent pas de dévoiler un art du recyclage respectueux de l’environnement, comme Séverine Hubard et Laurent Tixador. D’autres encore critiquent ouvertement les dérives d’une société de consommation avide de surenchère industrielle grotesque, à l’instar de Laurent Pernot qui érige sur la plage, tel un mirador, une voiture accidentée en partie ensevelie par le sable. D’ailleurs, soit dit en passant, cette œuvre « lanceuse d’alerte », placée dans l’espace public, a été bêtement vandalisée… Serait-elle donc potentiellement gênante ?

« La Littorale #8. L’écume des vivants »,
Biennale d’Anglet, Anglet (64), www.lalittorale.anglet.fr

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°747 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Un angle ouvert sur l’écologie à la Biennale d’Anglet

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