Art contemporain

musée

Philip Guston, une vision antiformaliste

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 septembre 2000 - 200 mots

PARIS

On ne peut qu’applaudir l’idée des responsables du Centre Pompidou de présenter l’œuvre de Philip Guston.

Fort mal connue chez nous (hormis une exposition au Musée des Sables-d’Olonne montée déjà par Didier Ottinger), elle compte pourtant parmi les propositions les plus puissantes en ce domaine des années d’après-guerre et au-delà. Natif de Montréal, d’origine russe, Philip Guston (1913-1980) a développé un art qui s’est conjugué sous les formes les plus contradictoires qui soient. D’un réalisme cru, engagé puis allégorique, il est passé à une abstraction expressionniste gestuelle et colorée pour finir dans une manière figurative outrée, pathétique et satirique, proche de la bande dessinée. La cinquantaine de tableaux présentés à Beaubourg, qui traversent le temps de 1947 à 1979, témoignent de cette distance par rapport à l’idée de sujet au bénéfice d’une peinture ample et généreuse. C’est que, toute sa vie, Guston est resté fidèle à sa vision antiformaliste de la peinture comme « agrégat d’impuretés ». Paradoxalement, la (re-)découverte de l’œuvre de cet immense artiste ne peut qu’être un encouragement à l’exercice du pictural et à son pur plaisir.

PARIS, Centre Georges Pompidou, Galerie 2, jusqu’au 4 décembre, cat. éd. du Centre Pompidou, 80 p., 57 ill., 140 F.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°519 du 1 septembre 2000, avec le titre suivant : Philip Guston, une vision antiformaliste

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