PARIS
On ne peut qu’applaudir l’idée des responsables du Centre Pompidou de présenter l’œuvre de Philip Guston.
Fort mal connue chez nous (hormis une exposition au Musée des Sables-d’Olonne montée déjà par Didier Ottinger), elle compte pourtant parmi les propositions les plus puissantes en ce domaine des années d’après-guerre et au-delà. Natif de Montréal, d’origine russe, Philip Guston (1913-1980) a développé un art qui s’est conjugué sous les formes les plus contradictoires qui soient. D’un réalisme cru, engagé puis allégorique, il est passé à une abstraction expressionniste gestuelle et colorée pour finir dans une manière figurative outrée, pathétique et satirique, proche de la bande dessinée. La cinquantaine de tableaux présentés à Beaubourg, qui traversent le temps de 1947 à 1979, témoignent de cette distance par rapport à l’idée de sujet au bénéfice d’une peinture ample et généreuse. C’est que, toute sa vie, Guston est resté fidèle à sa vision antiformaliste de la peinture comme « agrégat d’impuretés ». Paradoxalement, la (re-)découverte de l’œuvre de cet immense artiste ne peut qu’être un encouragement à l’exercice du pictural et à son pur plaisir.
PARIS, Centre Georges Pompidou, Galerie 2, jusqu’au 4 décembre, cat. éd. du Centre Pompidou, 80 p., 57 ill., 140 F.
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Philip Guston, une vision antiformaliste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°519 du 1 septembre 2000, avec le titre suivant : Philip Guston, une vision antiformaliste