Photographie

ART CONTEMPORAIN

Le Jeu de paume lance son festival

Par Christine Coste · Le Journal des Arts

Le 5 mai 2022 - 495 mots

PARIS

Le centre d’art consacré à la photographie et à l’image vidéo propose sous le titre « Fata Morgana » une multitude de formats dans un parcours tourné vers la création contemporaine.

Paris. Le Jeu de paume crée son festival et l’intitule « Fata Morgana » pour sa première édition. « La création du festival s’inscrit dans le souhait de réaffirmer l’attachement et le soutien du Jeu de paume à la création très contemporaine », explique Quentin Bajac, rappelant la vocation de centre d’art de l’établissement et sa programmation « Satellite » développée au niveau – 1 du bâtiment par Marta Gili, sa prédécesseure, qui en confiait chaque année la direction artistique à un(e) commissaire indépendant(e) différent.

« Je souhaitais changer de format et lui donner plus de visibilité », précise le directeur du Jeu de paume. « J’avais aussi en tête, en créant ce festival, le New Photography, cet événement lancé en 1985 au Museum of Modern Art de New York, qui invitait chaque année deux ou trois photographes émergents à créer des œuvres et que j’ai fait évoluer à mon arrivée au MoMA en augmentant leur nombre. »À Paris, Quentin Bajac a aussi décidé d’associer un(e) commissaire et un(e) artiste différents d’une édition à une autre ; le titre donné par ce binôme au festival changera également à chaque fois. Circonscrit pour l’instant aux seuls espaces de l’institution, le festival se déroulera tous les deux ans.

Concerts, lectures et rencontres

Béatrice Gross signe l’édition inaugurale et a choisi pour conseillère artistique la sculptrice Katinka Bock. La question de la perception est au cœur de leur propos et des créations des 26 artistes invités. L’exposition tranche avec ce que l’on a pu voir jusqu’à présent dans ces lieux et peut déstabiliser par ses choix d’artistes liés à la scène de l’art contemporain plus qu’à celle de la photographie. De Christine Rebet ou David Levine à Antoine Catala, Ilanit Illouz et Batia Suter, la diversité des supports est large : films d’animation, images holographiques en mouvement, installations, sculptures et photographies. Le médium participe à l’élaboration de l’œuvre chez Rachel Harrison, Diane Severin Nguyen, Constance Nouvel ou B. Ingrid Olson. « Si on ne comprend pas tout, c’est un très bon signe », lançait le directeur du Jeu de paume lors de la visite destinée à la presse. Si « Fata Morgana » n’est en effet pas d’un abord des plus faciles, l’exposition stimule l’esprit et le regard et invite à se laisser porter par ses perceptions. La belle articulation des œuvres entre elles ne s’interdit pas de disséminer dans l’espace différentes pièces d’une même série comme pour Jochen Lempert ou Marina Gadonneix.

60 % de pièces spécialement produites

De Raphaël Lecoquierre à Stéphanie Solinas, nombre de pièces ont été conçues spécialement pour l’exposition : « plus de 60 % des œuvres ont été produites ou coproduites par le Jeu de paume », souligne Quentin Bajac. Concerts, performances, lectures, rencontres et projections s’égrènent par ailleurs tout au long de la durée du festival, tandis qu’un passe festival à 20 euros donne accès à l’ensemble de la programmation.

Fata Morgana, festival d’art contemporain,
jusqu’au 22 mai, Jeu de paume, 1, place de la Concorde, 75001 Paris.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°587 du 15 avril 2022, avec le titre suivant : Le Jeu de paume lance son festival

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