Art contemporain

Richard Wilson va remplir la Hayward Gallery de pétrole

Par Jérémie Glaize · lejournaldesarts.fr

Le 9 juillet 2018 - 322 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

L’artiste britannique réédite une installation montrée pour la première fois il y a trente ans.

Richard Wilson 20 : 50
Richard Wilson, 20 : 50, Saatchi Gallery
© Saatchi Gallery

A l’heure où certains contestent le mécénat de British Petroleum dans les musées, Richard Wilson joue avec le pétrole avec des visées esthétiques. Il va recréer sa célèbre installation 20 : 50, qui consiste à remplir un espace d’huile de moteur noire et réfléchissante. 

Montrée pour la première fois à Londres en 1987 à la Matt’s Gallery, cette installation va être reproduite à l’occasion de l’exposition « Space Shiffters » du 26 septembre au 6 janvier 2019, qui regroupe une vingtaine d’artistes internationaux à la Hayward Gallery, un centre d’art pluridisciplinaire à Londres. 

L’œuvre de l’artiste britannique est une véritable expérience artistique. Intitulée 20 : 50 en référence au type d’huile de moteur utilisée par Richard Wilson, elle se caractérise par la disposition au sol - et sur une hauteur pouvant aller jusqu’à un mètre, de milliers de litres d’huile noire, épaisse, fortement réfléchissante et totalement indélébile. 

« Vous réalisez qu’un matériel pour lequel vous pourriez être arrêté, si vous le déversiez dans la nature, est un élément très beau si vous parvenez à en faire quelque chose de bon », déclare Richard Wilson. 

A la fois mer d’huile et paysage immaculée, le public est invité à contempler la surface pure de l’espace, jouant sur la confusion dimensionnelle et l’aménagement de l’espace qui l’héberge.

Comme le rapporte le site Artnet, l’artiste installera l’œuvre dans une des parties supérieures de la Hayward Gallery, afin de refléter idéalement chaque détail de l’architecture du lieu, récemment rénové. Le public pourra admirer cette œuvre de deux façons, en surplombant la lisse étendue ou encore en la traversant à l’aide d’un chemin qui sera construit par l’artiste. 

L’installation, qui fut depuis sa première exposition présentée en continu par la galerie Saatchi entre 1991 et 2015, a ensuite été vendue par Charles Saatchi au milliardaire et collectionneur David Walsh pour son MONA

 

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