Musée

Plus d’un million de visiteurs pour le MONA en Tasmanie

Par Chloé Redon · lejournaldesarts.fr

Le 20 mars 2015 - 425 mots

HOBART (TASMANIE, AUTRALIE) [20.03.15] – Le Museum of Old and New Art créé par le milliardaire David Walsh en Tasmanie a attiré plus d’un million de visiteurs en quatre ans.

Le Museum of Old and New Art (MONA), situé à Hobart en Tasmanie, a accueilli plus d’un million de visiteurs depuis son ouverture en 2011. Selon The New York Times, ce musée à 200 millions de dollars suscite la curiosité de plusieurs types de public : les amateurs d’art, les étudiants et même les étrangers venus faire du tourisme en Australie. L’attrait qu’il suscite a conduit le guide touristique Lonely Planet à classer Hobart 7è de la liste des villes à visiter en 2013 et la Tasmanie 4è des régions à visiter en 2015. Quelles sont les raisons d’un tel succès ?

La démesure de l’édifice est une source de fascination indéniable pour le public. Le MONA n’est pas qu’un « simple » musée, c’est un véritable complexe qui s’étend sur les 3,5 hectares d’un terrain recouvert de vignobles. Accessible après un périple en ferry et une ascension de 99 marches, le MONA ne révèle pas ses oeuvres de prime abord. Il laisse le visiteur s’étonner face à un terrain de tennis puis se perdre dans un dédale de salles comprenant un restaurant tenu par le chef français Philippe Leban, des bars, une bibliothèque, un cinéma et un cimetière. Mais en plus de ces attractions, le MONA dispose de 6000 mètres carrés aménagés sur les trois niveaux du sous-sol pour présenter des œuvres anciennes et contemporaines.

L’originalité de la scénographie est également un facteur d’attraction du public selon The New-York Times. Le MONA prend le contre-pied du White Cube. Les espaces sont faiblement éclairés et leurs murs sont habillés d’une couleur sombre. D’autre part, David Walsh a misé sur le numérique. Les salles d’exposition n’offrent pas de panneaux explicatifs sur les œuvres présentées mais chaque visiteur peut se munir d’un ipad, appelé « O machines », qui lui fournit les informations adéquates à l’aide d’un système de géolocalisation.

Les 200 œuvres exposées -un échantillon des 1 500 pièces détenues par David Walsh- sont volontairement provocantes. Parmi les travaux de Christian Boltanski, de Damien Hirst ou encore d’Anselm Kiefer, il est ainsi possible de s’arrêter devant « Cloaca Professional » de Wim Delvoye, une installation de six machines suspendues au plafond qui répliquent les excréments humains et leur odeur. Le collectionneur qui souhaitait ériger un musée dédié au sexe et à la mort semble donc avoir réussi, par son audace, à attirer l’attention du monde entier.

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Le Museum of Old and New Art en Tasmanie © Photo Barrylb - 2011

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