Art contemporain

A Nantes, l’été démarre le 8 août

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 26 juin 2020 - 368 mots

NANTES

Le Voyage à Nantes espère encore sauver une saison lourdement pénalisée par le Covid-19.

Laurent Perbos, Ping-pong park (Loop), quai François-Mitterrand, Le Voyage à Nantes, 2016. © Franck Tomps/LVAN
Laurent Perbos, Ping-pong park (Loop), quai François-Mitterrand, Le Voyage à Nantes, 2016.
© Franck Tomps / LVAN

Pas simple de produire des œuvres d’art urbain alors que le monde est confiné. C’est la raison pour laquelle la manifestation estivale « Le Voyage à Nantes », qui en général débute début juillet, a été décalée cette année d’un mois. En contrepartie, elle se terminera un mois plus tard.

Au fil des 8 éditions précédentes, le parcours s’est enrichi d’une cinquantaine d’œuvres permanentes. Cette année, Covid oblige, il comptera un nombre limité de nouvelles œuvres dont les bottes géantes de Lilian Bourgeat et les dessins sur deux tramways nantais de Chourouk Hriech. La Hab Galerie accueillera de son côté Martine Feipel et Jean Bechameil pour une exposition qui puise dans la robotique.

Lilian Bourgeat, Invendus - Bottes, 2020, le Potager de la Cantine du Voyage, le Voyage à Nantes. © Philippe Piron/LVAN
Lilian Bourgeat, Invendus - Bottes, 2020, le Potager de la Cantine du Voyage, Le Voyage à Nantes.
© Philippe Piron / LVAN

Mais si le retard de l’événement estival n’est pas trop préjudiciable, la fermeture pendant de longs mois des Machines de l’Ile est un coup dur pour l’économie de la Société publique locale (dénommée Le Voyage à Nantes) qui gère de nombreux lieux culturels dont le Château des ducs de Bretagne, la Hab Galerie et surtout Les Machines de l’Île. Le Grand éléphant, l’animation phare, n’a pu accueillir à nouveau ses voyageurs que depuis le 23 juin (mais avec seulement 25 passagers au lieu de 50), tandis que la Galerie des Machines et le Carrousel des mondes marins rouvrent le 4 juillet prochain.

Ces deux attractions constituent le gros des recettes commerciales de la SPL dont le budget de 30 millions d’euros est financé à 41 % par des revenus propres. Jean Blaise, son président indiquait récemment au Journal des Arts que le manque à gagner pourrait même atteindre la moitié des recettes attendues. 

Tout n’est cependant pas sombre. Portée par une offre culturelle qui a su intelligemment mêler animations festives et contenus de qualité, l’image de Nantes a considérablement changé en quelques années. Les retombées économiques du tourisme estival ont maintenant dépassé celles du tourisme d’affaires le reste de l’année. Nantes est devenue une destination estivale à la mode selon Jean Blaise. La canicule annoncée pour cet été et des vacances surtout hexagonales pour des Français privés de voyages à l’étranger devraient soutenir la fréquentation touristique et compenser partiellement les pertes du printemps.

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