Disparition du sculpteur et académicien Gérard Lanvin

Quelques mois après Arnaud d’Hauterives, un autre académicien vient de disparaître : le sculpteur Gérard Lanvin. Né à Dijon en 1923, il reçoit sa première formation artistique par le médailleur Ovide Yencesse, qui a remarqué les talents de dessinateur du jeune homme et lui conseille de se présenter à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Il intègre l’établissement en 1941 à tout juste dix-huit ans et y suit l'enseignement du sculpteur Paul Niclausse. 

Il participe dès 1944 au Salon des Tuileries et reçoit en 1953, le Prix Fénéon de Sculpture. Le Musée Grimaldi d'Antibes organise alors une exposition personnelle de ses œuvres. 

Gérard Lanvin diversifie ses activités en participant notamment à de grandes campagnes de restauration pour les Monuments historiques. C’est un travail délicat de conversation avec ses pairs, à propos duquel il écrit : « Il faut saisir un monde au milieu duquel nous baignons encore sans l'avoir assez vu, même si nous en sommes nourris ». Ses interventions le conduisent au palais Brongniart, à la Cour Carré du Louvre, au palais Garnier et sous la coupole de l’Institut de France sans savoir qu’il serait élu membre de l'Académie des Beaux-Arts, le 21 février 1990, au fauteuil de Jean Carton. 

A partir de 1970, il réalise pour l'Hôtel de la Monnaie de nombreuses médailles et renouvelle son approche du relief pour célébrer plusieurs personnalités comme le compositeur Michel Philippot, le philosophe Maurice Blondel ou encore pour rendre hommage à Ovide Yencesse. 

Lorsqu’il retourne à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs en 1973, c’est pour y transmettre son savoir-faire pendant plus de dix ans aux nouvelles générations de sculpteurs.