Disparition

Disparition de l’artiste Panamarenko

Par Jinane Dolbec · lejournaldesarts.fr

Le 17 décembre 2019 - 329 mots

Le peintre et sculpteur belge est décédé samedi 14 décembre à l’âge de 79 ans. 

L'artiste Panamarenko devant son oeuvre The Aeromodeller © Photo Michiel Hendryckx, 2005, CC BY-SA 3.0
L'artiste Panamarenko devant son œuvre The Aeromodeller.

Panamarenko, de son vrai nom Henri Van Herwegen, « l’un des artistes visuels [belges] les plus marquants » selon le ministre flamand de la culture, vient de disparaître. 

Né en 1940 à Anvers dans une famille de réparateurs de bateaux, Panamarenko intègre l’académie des Beaux-Arts anversoise en 1955. D’abord inspiré par le pop-art, il se distingue rapidement par son intérêt marqué pour les sciences, en particulier l’aéronautique. Il construit son premier avion en 1967.

En 1970, il crée l’une de ses oeuvres les plus emblématiques : l’Aeromodeller, un dirigeable purement artisanal composé d'une cabine en osier reliée par 52 cordons de nylon à un ballon en PVC de 27 mètres de long et de 6 mètres de diamètre. Après avoir parcouru le monde entier, l’engin est aujourd’hui conservé au musée d’art de Gand, le SMAK. Cette oeuvre marque le début de son engouement pour les véhicules imaginaires. 

Au cours des années 1970, Panamarenko se concentre tout particulièrement sur le vol des insectes et essaye de reproduire mécaniquement le battement vibratoire de leurs ailes. Il produit notamment Maganeudon, une libellule géante de 1,5 mètre, ou encore  Dragon Fly Prop et Short Wing Span

Par la suite, il ne cesse d’améliorer ses engins, toujours associés à un univers céleste et s’inscrivant dans le design industriel, la science et l’imagination. La question de savoir si ses créations pouvaient réellement voler lui importait peu et faisait partie de leur attrait. Affranchi des règles scientifiques, il cherchait surtout à ce que ses oeuvres fassent rêver. 

Une grande rétrospective de l’artiste a eu lieu en 2005 aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles pour son 65e anniversaire. L’exposition avait attiré 72 000 visiteurs et il avait choisi cette occasion pour annoncer sa retraite, estimant avoir produit assez d’oeuvres. 

Il a reçu un doctorat honoris causa de l’université de Hasselt en 2010 et de l’université de Mons en 2014. 
 

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