Art contemporain - Justice

Damien Hirst est à nouveau accusé de plagiat

Par Julie Goy, correspondante en Espagne · lejournaldesarts.fr

Le 11 février 2022 - 368 mots

ROYAUME-UNI

Un artiste estime que Hirst s’est largement inspiré de ses peintures de cerisiers en fleurs pour réaliser les siennes.

Damien Hirst est une nouvelle fois suspecté de plagiat. Cette fois-ci, ce sont ses peintures de cerisiers en fleurs, qui étaient exposées à la Fondation Cartier à Paris jusqu’en janvier dernier, qui sont pointées du doigt. L’artiste Joe Machine a relevé d’importantes similitudes entre les peintures de Hirst et les siennes, réalisées une décennie auparavant. « J’ai vu les peintures de fleurs de cerisier de Hirst et, pendant un moment, j'ai pensé que je regardais mes propres peintures », s’étonne Joe Machine, selon The Guardian

Hirst, qui a passé les trois dernières années à peindre ces cerisiers en fleurs, a toujours déclaré que ce sujet s’inspirait en partie du souvenir de sa mère peignant un cerisier en fleurs lorsqu’il était enfant. 

Dans les années 2000, Hirst avait déjà été accusé de plagiat pour son célèbre crâne en diamant. En 2010, Charles Thomson artiste et co-fondateur de Stuckists, auquel appartient aussi Joe Machine – un groupe faisant campagne contre les Young British Artistes - alléguait que « Hirst se met en avant comme un grand artiste, mais une bonne partie de son travail n’existe que parce que d’autres ont élaboré des idées originales qu’il a volées »

En voyant les cerisiers réalisés par Hirst, ce dernier a d’abord pensé qu’il s’agissait d’œuvres de Joe Machine. Il a expliqué que « Joe a réalisé et exposé des peintures de fleurs de cerisier depuis 2006. L'apparence générale est similaire - une structure de branches brunes, des fleurs d’un rose vif sur un ciel bleu clair. Leurs deux peintures utilisent des éclaboussures de peinture, pour donner une impression de fleur »

En 2017, Hirst avait été accusé d’appropriation culturelle par l’artiste nigérian Victor Ehikhamenor, qui soulignait la ressemblance frappante de la statue Golden Heads (Female) avec une Tête d’Ife, exhumée en 1938 près de Lagos (Nigéria). Dans la foulée, l’artiste britannique Jason deCaires Taylor avait reproché à Hirst de s’être largement inspiré de son travail pour réaliser ses Trésors de l’épave de l’Inimaginable. 

Depuis plus de vingt ans, l’artiste britannique est régulièrement sous le feu des critiques. En 2018, il déclarait lui-même avec flegme : « toutes mes idées sont volées de toute manière ».

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