Art contemporain

Au « Voyage à Nantes », une installation vandalisée 

Par Charles Roumégou · lejournaldesarts.fr

Le 13 juillet 2021 - 413 mots

NANTES

Le buste de Neptune réalisé par l’artiste Ugo Schiavi n’est plus visible sur les bords de Loire depuis le 9 juillet dernier.

Ugo Schiavi, Le Naufrage de Neptune, Place Royale, le Voyage à Nantes 2021. © Martin Argyroglo / LVAN
Ugo Schiavi, Le Naufrage de Neptune, Place Royale, « Voyage à Nantes » 2021.
© Martin Argyroglo / LVAN

Exposée dans le cadre de la dixième édition du « Voyage à Nantes », l’œuvre du sculpteur italien Ugo Schiavi, intitulée Le naufrage de Neptune, a été l’objet d’un acte de vandalisme dans la nuit du jeudi au vendredi 9 juillet et n’est plus visible depuis.

La Société publique locale (SPL), en charge de la promotion du dispositif culturel,  n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur la nature de cette dégradation. Sur le site internet du « Voyage à Nantes », comme sur le lieu d’exposition où un panonceau a été installé, la SPL précise que cette absence n’est toutefois que « momentanée ».

Échouée sur les bords de la Loire en contre-bas de la passerelle Schoelcher, l’œuvre vandalisée, est un buste (en matière polymère) représentant Neptune, dieu romain des mers et des océans. Elle fait écho à la seconde partie de l’œuvre – située quelques centaines de mètres plus loin, en plein cœur de la ville – où la proue d’un immense navire est venue s’encastrer sur la fontaine de la place Royale, laquelle est une allégorie du commerce maritime et fluvial dominée par la statue d’Amphitrite, déesse de la mer. L’épave est ainsi traversée par les flux et reflux de l’eau de la fontaine qui ruisselle de toutes parts.

Ce n’est pas la première fois que Jean Blaise, aux commandes du « Voyage à Nantes » est confronté à des actes de vandalisme. En mai 2020, dans le cadre de la manifestation estivale « Un été au Havre » dont il est aussi le directeur artistique,  Jusqu’au bout du monde, une statue en résine blanche de 6,2 mètres de haut mettant en scène l’artiste Fabien Mérelle avec sa fille sur ses épaules avait été incendiée. Installée en 2018 en permanence au pied des falaises de Sainte-Adresse sur la place sauvage du Bout du monde, à quelques encablures du Havre, l’œuvre, noircie par les flammes, avait été démontée.

Reconstruite en bronze grâce à une campagne de financement participative et devant faire son retour à l’occasion de l’édition 2021, la statue monumentale ne retrouvera finalement pas son site initial dans la mesure où celui-ci, récemment réaménagé, a été entre temps classé zone Natura 2000 ce qui implique l’interdiction de couler une dalle de béton pour l’ancrer au sol. Des discussions ont été entamées entre l’artiste, les instances du festival et les élus locaux pour trouver l’emplacement le plus approprié pour accueillir la sculpture.

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