Environnement

Ségolène Royal, marraine du 9e Prix Carmignac du photojournalisme

Par Christine Coste · lejournaldesarts.fr

Le 9 avril 2018 - 568 mots

PARIS

L’ambassadrice des pôles annonce au JdA la création de Désirs d’avenir pour la planète avec le soutien de Sebastião Salgado.

Ségolène Royal
Ségolène Royal
Photo Patrick Swirc, 2013

Le 9e Prix Carmignac du photojournalisme, consacré à l’Arctique, a été décerné à Yuri Kozyrev et Kadir Van Lohuizen pour leur projet de double expédition polaire « Arctique : Nouvelle frontière » sur les conséquences de la fonte de la banquise. Chacun explorera sa zone d’investigation avant de se rejoindre en septembre dans le détroit de Béring, exploration que l’on pourra suivre sur le site de la fondation

Yuri Kozyrev
Yuri Kozyrev
Courtesy NOOR

Les deux photographes de l’agence Noor bénéficient d’une bourse de 100 000 € et du parrainage du climatologue Jean Jouzel, colauréat du Prix Nobel de la Paix en 2007 au titre du  GIEC, et de Ségolène Royal ambassadrice des pôles et ex-ministre de l’environnement et de l’énergie de François Hollande. 

Kadir Van Lohuizen
Kadir Van Lohuizen
© Noor

Ségolène Royale explique les raisons de son soutien et annonce la création de l’ONG Désirs d’avenir pour la planète avec le soutien d’Hubert Reeves, Sebastião Salgado et Jean-Louis Etienne. 

Comment regardez-vous cette expédition photographique ?
Ségolène Royal. La fondation Carmignac a pris une initiative extraordinaire et j’ai tout de suite dit oui à leur demande de parrainage. Cette expédition est une fenêtre ouverte sur l’Arctique à un moment où le sujet monte en puissance et les travaux des scientifiques commencent à avoir une visibilité. L’initiative est excellente car elle permettra au public d’apprendre plein de choses sur l’impact du réchauffement climatique. L’Arctique n’est pas un espace protégé par un traité comme l’est l’Antarctique. Ses habitants ont envie d’accéder au développement que la fonte des glaces leur ouvre. Ce développement va se faire. La fonte des glaces va ouvrir de nouvelles voies maritimes et poser la question de l’exploitation fossile et des autres ressources du sous-sol. Les postures qui veulent interdire toutes exploitations conduisent à des impasses. 

Pensez-vous que le poids des images peut concourir à une réelle prise de conscience par la communauté internationale ? 
S.R. L’image peut être un électrochoc. Les photographies de fonte de la banquise, des ours décharnés qui ne peuvent plus chasser font comprendre sans détours ni grand discours ce qu’il en est. Elles ont un impact. Les images de cette expédition peuvent contribuer à faire avancer le débat sur le développement durable. Je suis prête à les accompagner au niveau des contacts. Je pense d’ailleurs les rejoindre à certaines étapes. 

Proposerez-vous à Emmanuel Macron de vous accompagner ? 
S.R. Ce n’est pas prévu (rires). Mais j’espère qu’il aura l’occasion d’aller en Arctique dès que ce sera possible. Quoi qu’il en soit l’ONG Désirs d’avenir pour la planète que je viens de créer, soutient l’expédition. C’est une de ses premières actions avec le soutien de l’expédition, de dix femmes sportives pour rejoindre le pôle Nord. 

Désirs d’avenir pour la planète qui reprend le nom de l’association fondée en 2005 pour la campagne Présidentielle de 2007 ? 
S.R. Oui mais avec aujourd’hui l’objectif d’être au-dessus des clivages, avec une dimension planétaire afin de contribuer à relever le défi climatique et de soutenir les actions visant à protéger l’environnement et la santé. Hubert Reeves, Sebastião Salgado et Jean-Louis Etienne sont dans le comité de parrainage et j’en suis touchée car ils ont ouvert tant de voies nouvelles et porté tant d’actions avec ferveur. Ce réseau d’expertise bénévole que je mets en place dans tous les domaines de l’écologie vise aussi à répondre aux nombreuses sollicitations que je reçois. 

Thématiques

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque