Le Festival de Fontainebleau qui se tient de vendredi à dimanche explore l’art sous l’angle du vrai et du faux, avec une programmation dédiée à l’Autriche.

Depuis sa création en 2011 par le ministère de la Culture en collaboration avec l'Institut national d'histoire de l'art (INHA), le Festival de l’histoire de l’art vise à sensibiliser le public à l'histoire de l'art en combinant rigueur scientifique et accessibilité. Cette 14e édition poursuit les mêmes visées. Elle porte sur deux thèmes : le vrai / faux et l’Autriche, pays invité. Deux cents événements sont programmés sur les trois jours (6 au 8 juin), répartis entre conférences, tables rondes, rencontres, projections et concerts.
Depuis quelques années le festival s’efforce d’intégrer les enjeux sociétaux. Pour cette édition il met en avant le thème du vrai / faux, en abordant la notion d’authenticité, les faussaires, la copie, la restauration, la post-vérité ou encore l’intelligence artificielle.
L’INHA a reçu 140 réponses à l’appel à candidatures, reflet de la mobilisation des musées, directement concernés par ces sujets. L’un d’eux, d’une grande actualité, est la recherche de provenance, abordée lors des rencontres professionnelles intitulées : « Sens et enjeux de la recherche de provenance ».
Autour de cette thématique, plusieurs événements sont prévus. « Le faux, maladie du marché de l’art », avec l’antiquaire Éric Turquin, revient sur l’affaire Ruffini. Une enquête sur les faux dessins du Louvre et leur contexte est menée par Federica Mancini, chargée de collection au musée du Louvre. L’intelligence artificielle et l’art contemporain sont abordés dans « Le monde selon l’IA », au Jeu de Paume, où les universitaires et chercheurs Antonio Samaini et Ada Ackerman présentent l’exposition et ses problématiques.
L’Autriche est aussi mise à l’honneur cette année, avec une délégation d’une trentaine d’artistes, de conservateurs, de chercheurs et de commissaires. Markus Schinwald, artiste visuel autrichien, inaugure la manifestation avec la conférence « Confession : Pourquoi je suis historien et non peintre ». L’histoire de l’art autrichien est explorée dans son ensemble, de la Vénus de Willendorf à la Sécession viennoise. Parmi les conférences : « Les Juifs viennois, de la Belle Époque à la Shoah », « Le marché de l’art en Autriche à l’époque de l’Anschluss » ou encore un entretien avec Susanna Fritscher, artiste autrichienne créant des installations visuelles, sonores et architecturales.
Le cinéma occupe une place importante dans le festival, avec la projection de plusieurs films liés aux thèmes et au pays invité. Sissi, d’Ernst Marischka, et Favoriten, de Ruth Beckermann, offrent deux visions contrastées de l’Autriche et de son histoire : la première sous forme de romance, la seconde en documentaire. La réalisatrice participe à une discussion après la projection. Vous n’avez encore rien vu, d’Alain Resnais, et The Truman Show, de Peter Weir, explorent pour leur part la thématique du vrai et du faux, en mettant en lumière l’ambivalence du théâtre, entre illusion et réalité.
L’édition 2024 avait attiré 36 000 visiteurs. L’entrée est gratuite sauf pour certaines séances de cinéma. Samedi et dimanche les horaires sont de 9h30 à 18h.
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L’Autriche et le vrai / faux au cœur du Festival d’histoire de l’art
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